dimanche 14 septembre 2008

Dimanche matin

Ma main glisse lentement sur les draps lisses. Elle te cherche ce matin. Je suis encore endormie, toujours dans un demi rêve. Les draps sont froids. Ils me réveillent. Tu n'es pas là. Mes yeux s'ouvrent, ma conscience s'éveille. Il faut qu'on arrête. Ca devient quasi réel pour moi tout ça. J'en suis arrivée là où mon premier geste est de te chercher près de moi. Je sentirai presque ta chaleur, le grain de ta peau, la raideur de ton sexe contre mes fesses. J'écarte les bras, j'écarte les jambes, en étoile ou en croix comme on voudra, pour remplir l'espace que tu occupes depuis si longtemps déjà. J'ouvre mes sens, je ferme les yeux. Je te veux. J'en pleurerai presque tant c'est douloureux. Tu n'es pas là alors je me lève. C'est encore moi qui ferai le café cette fois. Ne plus penser, évacuer, oublier. J'allume la cafetière, mais c'est tout ce que je pourrai faire sans repenser à toi. Je veux ton rire, je veux ta voix, je veux tes mains sur moi. Et tu es là, tes lèvres près de mon oreille qui me disent que tu as toujours envie de moi. Et tes bras qui m'entraînent dans l'océan des draps. Tu voudrais des heures entières avec ta langue en moi, des nuits et des jours pour qu'on se lèche et que je me donne à toi. Tu voudrais des dimanches sous la couette avec moi... Donne m'en un au moins, déjà.

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