jeudi 23 octobre 2008

A la Fiac

Un monde fou, des gens autour de moi, avec moi, partout. Des beautés suspendues, étalées, affichées. Des couleurs qui d'habitude allument mes yeux, des mouvements qui me chamboulent un peu, des matières qui appellent mes mains. Tout ça est là sous cette voûte magique, transparente de la noirceur du ciel de Paris. Je me concentre. J'essaie de chasser ce qui me tenaille et me fait couler. Rien à faire je n'y arrive pas ! Tu es là même quand tu n'y es pas et quand tu es là, tu n'es jamais suffisamment près de moi. C'est fou ce truc là ! Je passe devant une toile immonde faite d'une vieille couverture peinte d'huile sang, soutenue par des crochets de boucherie et sur laquelle par une vieille ficelle, est retenu un collier de chien en cuir brun. Et forcément ça me rappelle celui que tu voudrais que je porte pour me ramener à toi lorsque tu me sens trop loin. Et merde, c'est trop fort, je ressens encore cette torturante absence au creux de mes reins. Ce serait si facile de combler ce vide qui me hante, d'apaiser au moins quelques heures cette brûlure béante... Je m'échappe, je suis là sans l'être plus que ça et je pense qu'il doit y avoir quelque chose de masochiste en moi, pour endurer de ne pas me gorger de ta jouissance et de la mienne, mêlées.

4 commentaires:

Victor Vilain a dit…

Un petit manque ?

les nuages bavards a dit…

Boris, "L'amour, l'amour, l'amour, Tout l'monde en veut, tout l'monde en manque. L'amour, l'amour, l'amour, Tout l'monde en parle, l'amour nous hante." Louis Chédid.

Anonyme a dit…

marran on a pas fait la même fiac ....

les nuages bavards a dit…

@Waid : bah nan, t'as pas voulu qu'on s'y croise ! T'as vu ce que t'as raté ? ;-)

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