vendredi 20 février 2009

Regarde-moi dans les cieux - 1/2

Je me suis retrouvé assis dans un vaste fauteuil de la première classe, moi qui avais l’habitude de la classe éco et de ces sièges en rang serré. Les hôtesses s’affairaient pour diriger et installer les passagers dans cet espace un peu à part, feutré. Elle est venue s’asseoir au siège voisin et la première chose que j’ai remarqué ce sont ces 2 magnifiques yeux verts et son joli sourire à mon intention. Onze heures de vol et j’étais tombé sur une voisine des plus charmantes. J’ai engagé la conversation, sur notre destination, le soleil, la mer d’émeraude qui nous attendait et toutes les banalités d’usage… J’étais troublé par son regard et sa voix douce et puis elle n’arrêtait pas de me sourire. Elle me parlait un peu de sa rupture récente et de son envie de ne pas se prendre la tête et de profiter de la vie, je lui racontais comment j’avais gagné ce voyage à cet improbable jeu sur internet. J’ai appelé l’hôtesse pour commander une bouteille de champagne. L’avion venait d’atteindre son altitude de croisière et je m’étais à peine aperçu du décollage tant je me régalais de nager dans les eaux colorées de ma voisine… L’alcool commençait à faire son effet et déjà je me sentais des velléités pour lui caresser doucement la main… Elle avait l’air de ne pas s’en plaindre… Au contraire je sentais par moment la pression et la soie de ses doigts.

Il est en train de me caresser la main et je ne m’en défends pas. Je me surprends même à jouer de ses doigts. Comment se fait-il que je sois si à l’aise ? Le champagne, assurément. J’adore les bulles, la saveur, l’amertume. Le champagne a sur moi un pouvoir aphrodisiaque puissant, me désinhibe vraiment. Sa main est fine, ses doigts souples. Une main de pianiste, de guitariste ? Et si je le lui demandais ? J’aurai peut-être l’air moins décérébré que ce que je donne à penser avec mon sourire niais et mes yeux qui pétillent désormais. Ses yeux, tiens c’est curieux, c’est ce que j’ai remarqué en premier chez lui. Normal, il était assis… D’où est-il déjà ? Ah oui, de Montpellier, c’est ça… La vie est tellement étonnante parfois. Je suis abonnée à la loose dans chaque trajet que je fais, dans chaque objet que j’achète. Toujours un problème. Mais aujourd’hui le surbooking des compagnies aériennes me fait m’asseoir en première classe à côté de ce mec seul et mignon, qui en moins d’une heure me charme, m’offre de partager son champagne, excite la peau de ma main qui par capillarité nerveuse, électrise le bout de mes seins…. Onze heures de vol… Décidément j’aime son allure, la chaleur qui se dégage de son corps… Onze heures de vol… On a le temps. Enfin oui, mais non en même temps… J’ai envie que la sensualité du champagne nous porte avant qu’elle ne s’évapore... ‘Jet-Sex’. Dans ma tête les premières notes ! Et si je me penchais pour lui souffler à l’oreille ces deux vers : « Sex turbulences, seats D and B, we drop our love bomb full of C » ?

Il va falloir qu’elle arrête de me regarder comme ça et de me caresser la main, sinon je vais lui sauter dessus, là, sur le siège, tant pis pour la déontologie aérienne et les hôtesses. Son corps me semble tout à fait à mon goût, avec ses belles fesses rondes matées l’espace d’un éclair à son arrivée et ses seins pleins dont j’aperçois par moment la naissance dans l’échancrure de son col. En plus, elle me fredonne un morceau de ce groupe belge que j’adore, Ghinzu – « jet sex ». « Here's the time for us to know, the secret sky for us to go, you’ve never been before, Oh no…».
La nuit commence à tomber dans la cabine, l’horizon se fait rouge sang par le hublot, et notre deuxième bouteille de champagne tombe sur la moquette épaisse, vide… Nos voisins dorment déjà avec leur bandeau sur les yeux et les hôtesses ont disparu de la circulation, tout est calme… Le film qui passe sur le dossier de devant me parait à des années lumière… Je commence à être très à l’étroit dans mon boxer… Elle me demande si je n’ai pas froid… Je lui réponds naïvement que non vu l’atmosphère… Mais elle me met doucement une couverture dessus et ne tarde pas à plonger sa main dessous… « Above the clouds, above them all, we draw the lines with smoke and coke, but you want some more …»

Est-ce qu’il me répond qu’il n’a pas froid parce qu’il n’a pas envie que je le caresse ou est-ce qu’il est juste déstabilisé ? Une seule façon de le savoir : le toucher, le frôler, prendre la température de son boxer, glisser ma main sous la couverture. Apparemment il n’est pas si déstabilisé que ça mon charmant compagnon de cabine ! Ma main qui glisse sur la couverture, il l’attrape au vol et la plaque sur la délicieuse raideur que je sens maintenant entre ses cuisses. Il bande, il soupire, j’ai envie de lui. Je me tourne à demi ; mes seins lourds et tendus aimantent son épaule, je continue les caresses à travers la toile denim et je vois son torse se soulever au rythme de sa respiration qui s’agite. Un à un les boutons du jean s’évanouissent et c’est son gland humide et brûlant que je sens forcer le haut du boxer et se libérer de cette emprise élastique. Mes doigts l’enserrent doucement, il tourne la tête et je devine dans la pénombre de la cabine qu’il plonge ses yeux dans les miens. Je prends ses lèvres qui s’approchent, je sens sa langue qui s’enroule. Nous sommes dans une bulle électrique au milieu de tous ces gens. Aucun doute n’est plus permis, nous sommes lancés sans parachute. « A jumbo jet, just you and me, no parachute, it's pilot free », c’est ce qu’il me chantonne à l’oreille quand nos langues ont cessé de se prendre. Il connait comme moi cette chanson par cœur, c’est un vrai délice, un vrai bonheur, une complicité rapide et étonnante dont je savoure les vibrations qu’elle fait naître dans mon ventre. (suite)

Ses mains à lui, Luz.
Ses mains à elle, les miennes.


Ghinzu - Jet Sex
tilidom.com

1 commentaires:

Anonyme a dit…

blow ... pas mal non plus dans le style

l'inconnu à coté de toi

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