jeudi 23 juillet 2009

Digital Love

Allongée, derrière mes lunettes de soleil, je mate les mecs à la piscine, pendant que d’autres matent le sex-symbol qui a choisi de passer ses vacances à mes côtés.

Plus que 6 mois. C’est le temps qu’il reste avant que mes seins tombent, que ma peau se ride, que mes paupières se fripent. Six mois. C’est le temps qu’il me reste, celui que j’ai dans la tête, sans doute un peu différent de celui qui sera vraiment.

Je planifie mentalement ceux qui vont défiler dans mon lit dès mon retour à Paris.
Envie de brûler les jours et les nuits, libérée de la moindre retenue, plus besoin d’alibi cérébral, de feeling partagé, je vais consommer.

Il y a un an, je lisais cette phrase sur un blog canadien quand j’ouvrai le mien. Ce blog n’existe plus aujourd’hui mais cette phrase je m’en souviens. Elle disait qu’Internet avait généré l’insomnie de l’humanité.

Depuis cette terrasse ouvrant sur la mer, face à ces remparts multi-centenaires, dans le silence de la nuit tout juste troublé par le cliquetis des gréements qui s’entrechoquent, MSN clignote. On me dit : "C’est dans la poche. Merci ! ". Merci de l’oreille attentive et des conseils prodigués avant que je parte, dans une histoire de cœur ou de cul, à ce stade personne ne sait encore. Faussement naïve, j’interroge en retour celui qui me remercie : "On faisait comment avant Internet ?". Sa réponse arrive quand mon téléphone vibre : on pense à moi à Lisbonne et on m’appellera arrivé à Cape Town. Ces enjambées géographiques, ces conversations téléphoniques, sont elles aussi le résultat d’un croisement électronique bientôt vieux d‘une décennie. Les mots que je rends publics ici sont la résultante d’octets qui se sont un jour croisés, mêlés, soutenus, désirés, attendus, aimés des années, puis rompus.

Je jette alors un œil sur celui qui est endormi dans mon lit. De l’éther digital il est également sorti mais doit être l’exception qui confirme la réponse qu’on me donne depuis Paris : « Avant internet, on baisait moins pardi ! ».


Daft Punk I Digital Love

8 commentaires:

Bougrenette a dit…

Je le dis souvent :-) mais une fois encore je me suis laissée prendre au "rythme" de tes mots à tes pensées, je suis fan.

Anonyme a dit…

il envoie le bois ton texte .. là

luz

Steph a dit…

de retour de vacances, je lis tes mots et j'en suis fan. C'est beau, c'est écrit, c'est doux mais pas que... j'adore...

Et puis elles me permettent d'imaginer que ton sejour ne fut pas 100% free ;-)

les nuages bavards a dit…

@ Bougrenette
Je suis muette... Merci !

@ Luz
Ah oui ? Ben merci aussi :-)

@ Steph
Ton imagination te joue des tours... ;-)

Philo a dit…

Bon... et "après" internet... ça pourrait donner quoi côté baise ?
Je me renseigne au cas où ...
Bisous Princesse.

Fiso a dit…

Les vacances te vont bien (et la baise aussi, mais ça c'est pas une surprise), tu es en forme, toi :)

les nuages bavards a dit…

@ Philo
Au cas z'où quoi ?

@ Fiso
Bon, c'est définitif, je crois que j'écris trop alambiqué pour être comprise...Bouuuh-ouhhh-ouhhh, je déprime ;-)

Estrella a dit…

C'est clair qu'avant internet... !!! Il n'y a pas photo !! On irait en charrette dans le village d'à côté pour trouver un mec* qui nous engrosserait et on dirait merci ! (bon d'accord, c'est légèrement exagéré...)
Internet, une nouvelle libération sexuelle... ;o))
Bises ! ;o)

* en plus il serait hyper moche parce qu'on n'aurait pas la photo avant !

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