jeudi 28 août 2008

Constat amiable

Il y a très exactement une semaine, je créais ce blog. Nous étions un jeudi (forcément puisque ça fait une semaine. Qu'elle est bête...).

Ma" jeudiophobie" et l'absence de M. m'avaient décidée à le faire. Il est un peu tôt pour dire si c'est, sera ou était, une bonne idée. Et ce n'est pas aujourd'hui que la question sera tranchée.

Pourquoi ? Parce qu'aujourd'hui, c'est jeudi et que le jeudi je traîne mon spleen et ma détresse, que le jeudi je vois tout gris.

Pas de constat définitif, donc. Pas de décision hâtive. Pas de jugement catégorique. Essayons simplement de faire un bilan.

Depuis jeudi dernier que s'est-il passé qui se trouve être consécutif à la création de ces quelques lignes, soufflées là, dans l'éther digital ?

- J'ai découvert des mots, des lignes, celles d'autres que moi. Quels frissons parfois...
- Je me suis sentie petite, inconsistante, futile et laborieuse, en les lisant.
- Je me suis rendue compte que je parlais de tout et de rien, en évitant soigneusement de parler de ce qui blesse vraiment...
- J'ai ressenti furtivement l'excitation de la nouveauté, de la découverte, de l'échange impromptu, inattendu. J'ai aimé. J'aime échanger, découvrir, apprivoiser.
- Je me suis dit qu'il fallait que je change de portable pour en trouver un beaucoup plus léger, pour l'avoir toujours dans mon sac ou à la terrasse d'un café.
- Je constate que cette histoire de blog occupe à présent beaucoup de mes soirées.
- Elle dérive aussi l'ennui de mes journées et me motive finalement davantage que mes budgets annuels à constituer.
- Elle trompe l'absence... les absences. Celle de mes jours, celle de mes nuits.
- Elle me conduit à ouvrir plus grands mes yeux et mes oreilles, à l'affût d'un bon mot, d'un événement pour perfuser mon imagination.
- Elle m'a poussée dehors, 2 ou 3 fois déjà, pour observer, pour avoir des choses à dire, pour en taire d'autres aussi.
- Elle me questionne sur l'ouverture que je veux y donner. Que des inconnus me lisent, c'est volontiers. Mais que faire avec ceux qui me sont proches ? Ouvrir ma carcasse et les laisser fouiller ? Serai-je alors aussi sincère pour ne pas blesser ou pour moins me dévoiler ?
- Que faire avec M. qui demande à me lire ? Pourquoi est-ce que je lui en refuse l'accès ? Il est pourtant le seul que rien ne surprendra puisqu'il sait presque tout déjà.
- J'ai lu des gens qui faisaient des listes de 100 choses à faire. Moi, je n'en ai que 3, que je ne fais pas.

J'en suis là pour ce jeudi de cette première semaine, de ces conversations ouvertes avec moi-même et avec vous peut-être.

Je me sens vide, sans joie, engluée dans une brume d'hiver qui rend ma vacuité sans saveur, sans odeur, sans constance ni prestance. Et je me demande ce qu'aurait été cette semaine s'il n'y avait pas eu ça ?

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