dimanche 24 août 2008

Confettis et pointillés

Je le sentais pas ce premier week-end complètement seule. Ce week-end de chassé-croisé amical. Certains par encore rentrés, d'autres en partance. Pourtant, z'ont mis les moyens : remplir mon frigo, rédiger un post-it avec les urgences migraines de Lariboisière, me déposer une place de ciné, un programme télé des fois que je m'ennuierai... Faut l'occuper, la p'tite !
Faut dire aussi que, souvent, mes nuits sont aussi longues que mes jours... Ça double le temps d'ennui çà, ça multiplie les errances, ça augmente l'isolement, ça accroit les décalages horaires et renforce la mauvaise humeur.

Samedi, premier tour du match. Ça s'annonçait mal. Lui, (le samedi), zappé à moitié par un réveil tardif. Moi, délabrée de voir ma mère...

La soirée s'est éclairée.

Comme mon week-end, Les Batignolles déserté. Terrasse du café, en bas. PC sous le bras. Tartare-salade (oui, j'ai abusé des Granola). Le même jeune et joli serveur que dimanche dernier. Il vient spontanément à ma rencontre "Ahh, vous n'avez pas vos lunettes de soleil aujourd'hui, tant mieux. Je vais revoir vos jolis yeux verts". Je ris, bêtement. M'y attendais pas. Purée, qu'est ce que je ferai si je les avais pas, ceux-là ?

Il fait froid (en dessous de 25°, suis pas bien), le Tabasco a trop coulé à flot, les anglais à côté parlent fort, la connexion WiFi est en pointillés. Fait chier. Juste le temps d'apercevoir l'arrivée d'un message transatlantique. Je souris. M'y attendais pas non plus. Purée, définitivement, c'est bien les mails !

Des mots, dits ou écrits. Toujours des mots. Des confettis de bien-être pour une moitié de week-end. Je m'accroche à eux. Je les ai reconnus. Ceux-là sont inoffensifs. Alors je les bois, je les goûte. Pas d'amertume. Que du sucre. Ils dopent mon hypoglycémie latente, me suffisent à aller bien. Pour l'instant, je prends.

C'est décidé. Ici, ce sera mon QG.

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