mercredi 10 décembre 2008

Bleu, vert, blanc (1/2)

Ca fait dix jours que je n'écris rien. Je suis muette des doigts. Non, c'est pas ça. J'écris des tonnes de trucs mais rien ne me va. Rien ne sort vraiment. Tout est confus, emmêlé, imbriqué, pollué, désordonné. Rien ne sort, tout est là comme une pelote que je ne parviens pas à étirer. Je n'ai rien à dire, ce doit être pour ça. Rien ou trop peut-être. J'en sais rien. Je ne me concentre sur rien. Écrire ne me fait pas de bien. Aucun souvenir ne me revient. Je suis comme suspendue par la gorge. Ça serre, ça étouffe, ça garrotte. Quand vont-ils s'apercevoir ici que je ne fous rien ? Ça fait des mois que c'est comme ça. Sur l'année en cours, je n'ai pas dû bosser réellement plus de 30 jours. Ça fait peu pour quelqu'un qui devrait s'investir, mener, conduire, motiver, gérer, créer, imaginer... Je n'ai plus d'idée, plus d'envie. Tout m'ennuie. La seule idée de l'année, c'était cet été. C'était pas gagné mais le deal a fonctionné. C'est signé. Comme souvent ce n'est pas moi qui en serait créditée. J'imagine, j'initie puis je "donne" ou plutôt je laisse prendre. Je m'en fous au fond. Les lauriers sont gratifiants, je ne dirai pas autrement, mais je n'ai aucune envie de me battre pour les avoir sur la tête. Quand tout à coup "on" a trouvé que ça valait le coup, "on" s'est débrouillé pour récupérer le bébé. Je n'avais pas l'énergie nécessaire, alors j'ai laissé faire ceux qui mesurent sans arrêt la longueur de leur queue pour vérifier qu'elle a poussé. Ça à l'air de les amuser. Moi, ça me fait chier. Je devrai me barrer de cet endroit. Trouver un autre lieu qui me motiverait. Je vois à peu près ce qui m'exciterait. J'ai d'ailleurs croisé le DG de cette société ce matin. Deux fois au moins nos chemins se sont coupés. Il était là, seul à attendre qu'on vienne lui poser des questions, s'intéresser. J'aurai pu lui parler. Lui dire qui j'étais et en deux mots convenir d'un déjeuner. Rien. Que dalle. J'ai rien dit, j'ai rien fait, je ne l'ai même pas regardé. Je me sentais conne, je ne savais pas comment l'aborder. J'ai quelques neurones en fonctionnement, un CV qui peut aider. Je ne suis pas timide, je suis souriante et avenante. C'est quoi ce blocage ? Cette sorte de paralysie à aller de l'avant quand je ne connais pas les gens ? J'ai de l'assurance pourtant, mais elle disparait dans ce genre de situation où je me sens en demande, en attente. Je me tiens dans cette réserve élégante par peur de déranger, j'en suis consciente. C'est nul vraiment. Je devrai me foutre de tout ça. Me dire que la vie est courte et que laisser les occasions passer est une absurdité.

3 commentaires:

Anonyme a dit…

pareil, je n'ai rien qui sort, pas grave :-)
ceci dit effectivement dommage de ne pas sauter sur tes occasions.
Gros bisous

Anonyme a dit…

pareil, j'ai rien qui sort ...:-)))

et cette retenue je ne connait que trop ...

les nuages bavards a dit…

@Bougrenette : Disons que sauter why not, mais ça dépend sur quelles occasions ! Faut pas qu'elles soient trop d'occase non plus vois-tu ? ;o)
Je t'embrasse

@Luz : Rien qui sort ? Tout est dedans ? C'est parce qu'il fait trop froid dehors j'en suis sure... ;o).
Sinon, je propose de monter un club de ceux qui se retiennent d'aborder les gens. On va se faire des travaux pratiques, des exercices physiques et des mises à l'épreuve ! A bientôt.

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