J'ai ouvert ce blog fin août 2008. Un moment d'ennui professionnel, un moment de vacuité mailistique, le manque certain de M. parti en vacances, avec qui j'échangeais intensément depuis des mois et sans arrêt depuis des années. Sept, pour être précise.
Août donc, calme plat, circuits touristiques. Ouvrir ce blog a été mon tourisme à moi, cet été là. Je n'imaginais pas alors qu'il servirait à verbaliser ce que je n'allais pas pouvoir dire ailleurs. Je n'imaginais pas que ma vie prendrait cette tournure, ces blessures, ces déchirures. Je n'imaginais pas que M. finirait par prendre autant de place, qu'il laisserait autant de vide.
Mais j'imaginais encore moins qu'écrire quelques lignes me conduirait à rencontrer et à aimer, certains de ceux et de celles qui me lisent. Je n'imaginais surtout pas qu'un blog pouvait servir aussi (avant tout ?) à ça.
Tout ça n'a finalement aucun rapport avec ce qui va suivre et pourtant, ça m'a semblé être la seule introduction possible.
Comme je n'imaginais pas que des inconnus lisent les quelques lignes que j'accumule ici - je suis peu productive - , j'imaginais encore moins qu'on viendrait les survoler des quatre coins du monde ! 32 pays différents - je vous épargnerai la liste - sur les 198 que compte la planète et 5 continents représentés (manquent à l'appel l'Amérique du Sud et l'Antarctique). Pour un petit blog comme celui-ci et pour une fille qui n'est pas une vieille routarde de la blogosphère, ces chiffres me fascinent. Ils me fascinent et certains d'entre eux m'intriguent.
Comme tous les bloggueurs je crois, je me gargarise tous les jours de Google Analytics. C'est ainsi que j'ai remarqué il y a plusieurs mois, de fréquentes visites du Royaume-Uni. Toujours la même personne. Mon visiteur britannique m'a longtemps intrigué. Il s'est sans doute lassé car ces visites sont devenues très épisodiques.
Toute à ma perplexité analytique sur ce mystérieux inconnu (je privilégie le masculin pour deux raisons : la mienne déjà, qui fantasme que ce soit un homme et celle de la grammaire française), je vois soudain apparaitre la Polynésie dans la liste !
J'ai d'abord pensé à une erreur d'atterrissage comme en comportent beaucoup les moteurs de recherche. Mais au fil des jours, des semaines et maintenant des mois, je me suis aperçue qu'apparemment ce n'était pas le cas.
Un accès direct à ces pages, une visite quotidienne... Voilà qui était suffisant pour mettre en éveil mes antennes d'apprentie bloggueuse, mes tentacules d'analyste en herbe, mais plus sûrement mes vieux rêves de Tahiti, de navigation sur un bateau blanc, d'odeur de vanille, de sons qui caressent l'oreille : Moorea, Bora Bora, les Marquises... Et les Marquises, quand on est une princesse...
Alors voilà, vous qui êtes à l'autre bout de la Terre et qui venez chaque jour en un clic jet-lagger par ici et vous repaître de la grisaille parisienne, de la brume de mes tripes et de l'odeur de ma peine, faites moi un signe, juste un petit geste supplémentaire pour me prouver que Google Analytics n'est pas fou, qu'il existe bien là-bas du côté de Papetee, quelqu'un de chair et d'os, de sang et de rires, qui vient me lire. Sans nouvelle de vous, j'en déduirai que c'est un robot qui scrute et analyse et ça sera si décevant, que je ne veux l'imaginer pour l'instant.
Et tant que j'y suis, je suis triste de t'avoir perdu, ô toi l'anglais inconnu. Là encore, s'il te plait, fais-moi un signe, un mot, quelques lignes.
Voilà, j'ai sacrifié moi aussi à la tradition que je découvre récurrente, du billet sur les stat d'un blog.
La prochaine fois, je parle des mots-clés mais avec ce qui s'écrit ici, c'est déjà beaucoup moins poétique !
Août donc, calme plat, circuits touristiques. Ouvrir ce blog a été mon tourisme à moi, cet été là. Je n'imaginais pas alors qu'il servirait à verbaliser ce que je n'allais pas pouvoir dire ailleurs. Je n'imaginais pas que ma vie prendrait cette tournure, ces blessures, ces déchirures. Je n'imaginais pas que M. finirait par prendre autant de place, qu'il laisserait autant de vide.
Mais j'imaginais encore moins qu'écrire quelques lignes me conduirait à rencontrer et à aimer, certains de ceux et de celles qui me lisent. Je n'imaginais surtout pas qu'un blog pouvait servir aussi (avant tout ?) à ça.
Tout ça n'a finalement aucun rapport avec ce qui va suivre et pourtant, ça m'a semblé être la seule introduction possible.
Comme je n'imaginais pas que des inconnus lisent les quelques lignes que j'accumule ici - je suis peu productive - , j'imaginais encore moins qu'on viendrait les survoler des quatre coins du monde ! 32 pays différents - je vous épargnerai la liste - sur les 198 que compte la planète et 5 continents représentés (manquent à l'appel l'Amérique du Sud et l'Antarctique). Pour un petit blog comme celui-ci et pour une fille qui n'est pas une vieille routarde de la blogosphère, ces chiffres me fascinent. Ils me fascinent et certains d'entre eux m'intriguent.
Comme tous les bloggueurs je crois, je me gargarise tous les jours de Google Analytics. C'est ainsi que j'ai remarqué il y a plusieurs mois, de fréquentes visites du Royaume-Uni. Toujours la même personne. Mon visiteur britannique m'a longtemps intrigué. Il s'est sans doute lassé car ces visites sont devenues très épisodiques.
Toute à ma perplexité analytique sur ce mystérieux inconnu (je privilégie le masculin pour deux raisons : la mienne déjà, qui fantasme que ce soit un homme et celle de la grammaire française), je vois soudain apparaitre la Polynésie dans la liste !
J'ai d'abord pensé à une erreur d'atterrissage comme en comportent beaucoup les moteurs de recherche. Mais au fil des jours, des semaines et maintenant des mois, je me suis aperçue qu'apparemment ce n'était pas le cas.
Un accès direct à ces pages, une visite quotidienne... Voilà qui était suffisant pour mettre en éveil mes antennes d'apprentie bloggueuse, mes tentacules d'analyste en herbe, mais plus sûrement mes vieux rêves de Tahiti, de navigation sur un bateau blanc, d'odeur de vanille, de sons qui caressent l'oreille : Moorea, Bora Bora, les Marquises... Et les Marquises, quand on est une princesse...
Alors voilà, vous qui êtes à l'autre bout de la Terre et qui venez chaque jour en un clic jet-lagger par ici et vous repaître de la grisaille parisienne, de la brume de mes tripes et de l'odeur de ma peine, faites moi un signe, juste un petit geste supplémentaire pour me prouver que Google Analytics n'est pas fou, qu'il existe bien là-bas du côté de Papetee, quelqu'un de chair et d'os, de sang et de rires, qui vient me lire. Sans nouvelle de vous, j'en déduirai que c'est un robot qui scrute et analyse et ça sera si décevant, que je ne veux l'imaginer pour l'instant.
Et tant que j'y suis, je suis triste de t'avoir perdu, ô toi l'anglais inconnu. Là encore, s'il te plait, fais-moi un signe, un mot, quelques lignes.
Voilà, j'ai sacrifié moi aussi à la tradition que je découvre récurrente, du billet sur les stat d'un blog.
La prochaine fois, je parle des mots-clés mais avec ce qui s'écrit ici, c'est déjà beaucoup moins poétique !