jeudi 29 octobre 2009

Merci

Il y a des lectures qui provoquent finalement le contraire de ce qu'elles devraient faire.

Ce soir, je suis tombée par hasard sur quelques lignes qui racontaient les matins tristes, ceux où on se lève sans chaleur, en catimini, où on ramasse ses fringues de la veille, où on part en évitant que la porte fasse du bruit et où on marche seule vers le métro, la tête et les pensées mal à l'aise à travers des rues qu'on ne connait pas. Ces jours où malgré tout, on espère toute la journée sans y croire, un mail ou un texto.

Ce soir, cette lecture inattendue et finalement très banale, génère chez moi quelque chose qui l'est moins. Elle génère l'envie de dire merci et aussi de voir le verre à moitié plein.

Merci pour ce premier matin plein de tendresse et de douceur, de café chaud, et de marcher à deux dans les couloirs du métro. Merci de ce long baiser dans une rame pleine. Merci de ce mail qui est arrivé avant moi au bureau. Merci pour les autres qui ont suivi ces réveils, quand je n'étais pas à l'adresse habituelle. Merci d'avoir refermé la porte derrière moi. Merci d'avoir pensé à ma place au paquet de cigarettes, au ticket de métro que je n'avais pas. Merci pour ce réveil qui n'a pas été froid. Merci de m'avoir souri dès la première fois.


Philip Glass I Morning Passages


PS : Et si c'était ma réponse au tag de Oh!91 ? ^^
Rien n'était prémédité, j'ai écrit ce texte juste avant d'être taguée. Mais après tout, la première fois et le premier matin, ça a pas mal de choses en commun...

mardi 27 octobre 2009

Parce que

- Parce qu'il y a quelques blonds et quelques blondes qui lisent ce blog (cf. post précédent),
- Parce qu'il est insupportable que certains fonctionnent encore avec cette grosse daube de Deezer,
- Parce que je suis définitivement une bonne copine,
- Parce que j'ai envie que vous écoutiez ce que je me décarcasse parfois à vous poster :

Voici un nouveau lien, pour accéder gratuitement et immédiatement à Spotify (sans attendre de recevoir une invitation, je précise !). Remplissez les cases et hop, ça marche !

Pour ceux qui feront ce que je leur dis, en bonus, une sélection des incontournables de l'automne. Bon, y a à boire et à manger là dedans. Ce n'est pas "ma" playlist, mais celle de Spotify (pour faire plaisir aux labels qui ont passé des accords j'imagine...)

Et,
- Parce qu'ils sont décidément très productifs,
- Parce que leur concert du 10 octobre au Zénith était purement envoûtant,
- Parce que ça faisait juste longtemps que je n'avais pas eu autant de bonheur et le sourire à un concert :

Je vous propose pour ma part, d'écouter, pour ceux qui seraient passés à côté, un extrait du nouvel opus d'Archive ("Controlling Crowds Part IV"), sorti le 19 octobre, quelques mois seulement après "Controlling Crowds". Pour le clip et les yeux bleus de Dave Pen, c'est ici : Archive I The Empty Bottle


Voilà, c'est tout. A plus tard !

vendredi 23 octobre 2009

Marée noire

Il y a cette angoisse permanente qui m'étreint le ventre alors que tout devrait aller, que je devrai sourire qu'il pleuve ou qu'il vente et regarder loin comme il l'a souhaité. Mais le doute est toxique et mon mercure intérieur ne remonte que lorsque je sens le moment approcher, où toutes les questions et les doutes vont fondre parce qu'il fera ce geste tendre et que je verrai les flammes dans ses yeux danser. Pour l'heure, j'enrage de voir cette avalanche de mails qui ruisselle mais n'en charrie aucun des siens. J'ai un besoin puéril d'être rassurée en permanence, résurgences de l'enfance où jamais rien ne se passait comme il aurait été normal de l'espérer. Résurgences narcotiques dont je ne peux me sevrer, d'une époque où le simple fait d'espérer voyait forcément la déception encore plus grande arriver. On parle de traverser l'Europe, de trouver l'endroit qui nous serait à jamais associé et pourtant, dans le même temps, je pense à cette liberté qu'il ne cesse d'évoquer par des biais détournés. Ma lucidité et mon pessimisme corrosifs m'empêchent de profiter des moments d'attente, qui comme autant de bonbons acidulés devraient ravir ma langue mais aussi légèrement l'agacer. Je suis dans le tourment contradictoire d'être à la fois l'objet d'attentions touchantes et d'espoir que je crée, mais aussi l'absente indolore quand j'ai franchi le seuil de sa porte et laissé ses lèvres de l'autre côté. Je sais que ce n'est pas ce qu'il en est et que je peuple pour quelques temps encore le lieu que j'ai quitté. Pourtant, peu à peu, les sensations et les mots s'estompent et partent sans doute rejoindre les rives d'une autre, jusqu'à ce que le courant dans un reflux apporte sur la berge de mon ventre ses cheveux à nouveau revenus. J'aimerai pouvoir cumuler les genres, lui dire oui aujourd'hui et avoir envie d'un autre demain. Mais ma tête et mon corps sont pour l'instant du moins, les passagers frustrés d'un seul chalutier. Comme les marins sur le quai, ils ne peuvent qu'attendre résignés, l'horaire salvateur de la marée.

lundi 19 octobre 2009

Post coïtum omne animal triste est

"Le week-end fut excellent". Ça fait des lustres que je n'ai pas écrit un truc pareil. J'ai répondu ces quatre mots à celui qui innocemment, venait prendre de mes nouvelles. Je me suis arrêtée là, mais voilà ce que j'aurai pu écrire derrière.
Je suis dans un état bizarre, une sorte de torpeur, mêlée de spleen et de peur. La cigarette de onze heures a été un calvaire. Paroles de business-men où je ne comprenais rien, tête ailleurs, pieds enlisés dans une terre meuble, à me demander où je pourrais bien être ailleurs, ou alors à me demander où je pourrais être bien, ailleurs. Je suis dans une sorte de torpeur qui n'a rien à voir avec l'état cotonneux de plénitude de ces dernières heures, quand la météo est calée sur le bleu, quand on a plongé dans le beau, nagé dans le chaud. J'avale ce matin un cocktail amer de mollesse, de spleen et de peur. Pour la première fois de ma vie, j'ai le post coïtum destructeur. Je voudrais dormir, moi qui ne dors jamais, me réveiller et que rien n'ait existé. Je relis ses mots : "Je n'aime pas le passé : Il n'est pas modifiable. Je n'aime pas le futur : Il n'est jamais certain. Je n'aime pas le présent : Tu n'es pas entre mes bras." Ils résument l'état dans lequel je me sens. Pas de passé, pas de présent, pas de futur. C'est le néant. En résumé, un trou noir qui absorbe ma volonté, mon énergie vitale. Je voudrais m'endormir à l'instant, me réveiller et que rien n'ait existé. Ce matin, je suis dans une sorte de torpeur et j'ai peur...

jeudi 15 octobre 2009

Bulletin météo

Temps dégagé, ciel clair.
La météo est au beau fixe, le présentateur charismatique et la téléspectatrice n'a plus vraiment de cerveau disponible.

Explosions In The Sky I First Breath After Coma
















Photo : Cebeul

lundi 12 octobre 2009

Les jeux sont faits...

The XX I Night Time

lundi 5 octobre 2009

Jusqu'ici tout va bien...

Aujourd'hui malgré la pluie froide sur Paris,
il est des soleils noirs qui luisent de magie...


Soap&Skin I The Sun

Et qu'on se le dise, à partir d'aujourd'hui ici, Deezer c'est fini.
Voici le lien pour vous abonner gratuitement et sans délai à Spotify.