samedi 28 mars 2009

28/03

J'ai les yeux explosés comme des billes, des étincelles qui me déchirent la rétine. Je suis allergique à la dihydroergotamine, cette chienne qui me fait gonfler comme un poisson bulle. T'es plus là pour me dire de rentrer chez moi et puis, j'y suis déjà. T'es plus là pour savoir ce qu'il y a dans ma tête à ce moment là, vu que t'as la même chose que moi. Fuck, il fait beau dehors, ça m'arrache le cortex. Fuck encore, pourquoi a-t-il fallu que je vomisse d'aller te faire voir ailleurs ?

jeudi 26 mars 2009

26/03

Tu voulais des nouvelles et que je parle... Voilà qui est fait. Je ne suis pas sure que tu aimes ce que je dis... Tant pis. La faute à ma nuit blanche, au spleen qui est là quand j'ai peu dormi, beaucoup bu, trop embrassé mais peu aimé. Tu me manques aussi.

lundi 23 mars 2009

Quand l'écho s'arrête...

toi : café, pain de mie, jus d'orange et... je ne sais plus.
moi : café, cigarette, chez moi à regarder par la fenêtre en écoutant My Bloody Valentine, détestant ce que tu es, aimant ce que tu étais, imaginant ce que seront nos vies demain quand j'aurai fait ce que je dois faire ce matin.

toi : angoissé, perdu et... je ne sais plus.
moi : triste, déçue, fière d'être ce que je suis.

toi : penseras à moi. Longtemps. Sûrement.
moi : ne penserai plus à toi. Demain. Assurément.

vendredi 20 mars 2009

20/03

Un premier tag, c'est un peu comme une première fois : flippant et émouvant.

J'ai donc été taguée par Bougrenette. Le résultat est là. Flippant : le hasard me va comme un gant. On dirait un LP de pop anglaise. Émouvant : comme la photo de cette fille cheveux au vent.


Je ne tague pas en retour. Ceux qui passent ici et qui le veulent se tagueront eux-mêmes. Je sais, c'est pas le jeu ma pauv' Lucette, mais tant pis, c'est comme ça ici. C'est rapide, amusant et pas prise de tête ce tag, vraiment. Je vais peut-être même en refaire un, tiens ! Rien ne l'interdit dans le mode d'emploi, que, comme une brave fille que je suis, je vous recopie ici :

1- On va sur Wikipedia. On choisit « random article » ou « un article au hasard ». Le premier article qui sort c'est le nom de ton groupe.

2- On va sur la page des citations (Wikiquote) et on choisit « random page » ou « page au hasard ». Les derniers mots de la dernière citation de la page sont le titre de ton premier album.

3- On va sur Flickr et on clique sur « explore the last seven days » ou « 7 derniers jours » et la 3e image, quelle qu'elle soit, sera la pochette de ton album.

4- Un petit logiciel de traitement des photos qui va bien ( ici ) ou un bon vieux photoshop, pour en final coller les mots sur la photo !

mercredi 18 mars 2009

18/03

Si se battre pour sa vie ressemblait à ça chaque matin, je serai samouraï.
Si aller chercher du pain avait un air voisin, je ferai la queue tous les matins.
Si prendre le train avait même un rapport lointain, je ferai Paris-Marseille tous les jours.
Et pour avoir Oren Lavie près de moi dans mon lit, je change mon king-size aujourd'hui.

mardi 17 mars 2009

17/03

"... On déjeune toujours ensemble demain ? Je prendrai de quoi écrire. Je veux vraiment qu'on rédige ce "pacte de non-agression" et qu'on le respecte cette fois, sinon on n'y arrivera pas ! Et si l'un de nous crève encore d'envie d'embrasser l'autre, on conviendra d'un mot hors contexte qui préviendra..."
Que c'est mignon à cet âge là !!!

lundi 16 mars 2009

16/03

Il y a des musiques qu'on connait ou qu'on découvre et dont on se dit qu'il faut éviter, à tout prix, de les associer à un moment, à un lieu, à quelqu'un. Ce serait dangereux, trop dangereux, dur, très dur. On les entend, on sourit, on est content de leur avoir échappé. Mais parfois, on a beau faire, on a beau dire, ça nous agrippe, nous 'crochette', on est pris en traitre. On se laisse faire. Et là, c'est foutu, ça ne partira plus, on est porteur du virus, pas d'anticorps suffisant, quelques notes et l'infection reprend. J'ai l'impression d'en avoir une cargaison que les dockers de mon cœur déchargent sans précaution. J'aurai au moins échappé à celle-là. C'est déjà ça.

Tom Waits - Alice
tilidom.com

jeudi 12 mars 2009

12/03

Je voulais réfléchir dans mon lit, dans le noir, mais je me suis endormie comme un loir. Inhabituel dans la marée blanche de mes nuits. Je voulais réfléchir à ce qu'on m'a dit hier soir.
Deux femmes qui ne se connaissent pas, m'ont dit sensiblement la même chose à quelques semaines d'intervalle. La première ne sait rien de moi, rien de ma vie, ni de ce qui me noie. Elle m'a dit après avoir lu ce que j'écrivai ce jour là : "C'est la première page d'un roman, ça... ".
La seconde me connait un peu, sait quelques bribes de mon mal et m'a dit justement hier soir : "C'est incroyable, tu devrais écrire cette histoire, une nouvelle, quelques pages". Je voulais y réfléchir après qu'elle soit partie, pas comme un exorsisme ou une thérapie, rien à voir. Juste en pensant qu'il n'y avait peut-être que les mots écrits qui rendraient enfin crédible ce que je vis.
Et puis cet après-midi j'ai lu ces lignes et je me dis que jamais je n'écrirai ces années de ma vie.

mercredi 11 mars 2009

Les clés de chez toi

Un jour il m'a dit : "Prends les clés de chez moi et viens me réveiller un soir quand tu voudras". Il est tard, je ne dors pas. Je prends les clés, mon imper et de quoi le réveiller en douceur. Quelques quarts d’heure plus tard, j’entre en silence, il fait noir. Sur le sol, je laisse tomber un à un mes vêtements, pendant que l’huile se liquéfie lentement dans une coupelle chauffée par cette bougie allumée dans le noir complet. L’huile est tiède à présent. J’enduis mes mains et tout mon corps de ce liquide épais et odorant. Il est couché sur le dos, nu au dessus des draps comme je l’avais prévu. J’effleure son torse de mes seins, son ventre du mien. Mes cuisses glissent le long de ses jambes et je m’allonge sur lui. Il bouge à peine. Je frôle tout son corps dans de lents va-et-vient, rendant sa peau aussi chaude et glissante que la mienne…

J’ai senti le premier contact au milieu de mon rêve, une sensation chaude et glissante, un léger frottement de peau sur ma peau … Je rêve encore ou pas … J'attends, je m’interroge … Les frottements s’intensifient peu à peu et une odeur de cannelle vient effleurer mes narines … Je commence à sentir la raideur de mon sexe, transpercer mon sommeil … Je sens à présent un téton érectile se promener comme une plume sur ma peau et descendre le long de mon bras puis de ma cuisse et se rapprocher dangereusement de ma queue … La sensation est divine, toute en frissons, en légèreté … Je suis réveillé à présent c’est certain … Je perçois un souffle à l’orée de mon corps, une chaleur sourde commence à monter de mes entrailles …

Caresser tout son corps de mes seins, glisser ma bouche contre son oreille, mes lèvres dans son cou et mes mains le long de ses cuisses me fait frissonner malgré la chaleur qui se dégage maintenant de nos deux corps brillants. Il fait semblant de dormir, c’est évident, mais sa raideur le trahit et m’invite ardemment à l’engloutir. Mes hanches le cherchent, mon sexe le trouve et d’un seul mouvement de reins, je le prends en moi, raide et puissant, dur et brûlant.

Elle s’est empalée sur moi avec son sexe humide et gourmand, à présent elle ondule du bassin et de la croupe. A travers l’ombre de mes paupières, j’imagine la silhouette de ses seins se balancer et danser sous mon nez, je me force à ne pas bouger à ne rien laisser paraître, à garder les yeux clos mais le plaisir qui monte m’invite à abandonner mon rôle d’endormi … Elle cadence de plus en plus vite, son sexe coule littéralement le long de ma hampe et sa main caresse mon entrejambe par l’arrière, je sens même son doigt se faufiler plus loin que raisonnable, ça m’excite, je serre les dents et mes mains maltraitent les draps pour ne pas gémir … de plaisir.

Je sais qu’il ne résiste pas aux caresses que je lui inflige et si je continue encore un peu, il va jouir. Ce réveil serait alors trop court pour la faim que j’ai de son corps cette nuit. J’abandonne sa zone érogène fétiche et me penche sur lui, plaque ma poitrine contre son torse et poursuis mes va et vient fébriles. Envie de lui encore longtemps, envie qu’il se réveille, envie qu’il participe maintenant à cette danse sauvage et sensuelle. Et comme si mes pensées l’avaient atteint, ses mains plaquent mes hanches contre son bassin, ses reins se cambrent, ses paupières s’ouvrent enfin et notre plaisir commun attise la lueur de ses yeux dans les miens.

« Excusez-moi, monsieur… s’il vous plait… vous désirez du saumon en papillote ou de l’agneau rôti pour le repas ? ». Je la regarde interloqué… Elle est en tenue d’hôtesse de l’air et attend visiblement quelque chose de moi… Tout me revient à l’esprit… Ce n’était qu’un rêve... Je me suis assoupi dans cet avion. « Saumon s’il vous plait... ». Je tourne la tête et ma voisine de siège est là, son regard émeraude plongé dans un bouquin de poche style policier « Les clés de chez moi… », elle lève les yeux et m’adresse un sourire timide… J’ai des fourmis dans les jambes…

Luz / P_o_L

Photo : Stacey Charter

lundi 9 mars 2009

09/03

Bilan d'une semaine dernière qu'on pourrait croire pleine. Une fourrière à 300€ lundi, un séminaire, des bouffes de grand hôtel, équitation jeudi, deux pannes d'oreillers dans la semaine, une nuit de sexe intense sans lendemain, départ au petit matin, des échanges de mails qui remplissent le vide des siens, un dimanche câlin mais vain. Je reste inerte et stérile, une cicatrice à gauche des seins. Je sais ce qu'il faudrait que je fasse mais je ne fais rien. C'est bien la première fois que je manque de couilles. J'aime les hommes qui pleurent, ceux qui ont peur. Mais des couilles j'en veux plus, je les rends. Qui les prend ?