dimanche 30 novembre 2008

Echo...

Des mois plus tard, comme un écho qui revient d'Angleterre...

toi : café, croissant, jus d'orange, discussions, tensions, réflexion, dîner entre amis, gris dans la tête, pluie sur Paris.
moi : cafés, cigarettes, chez moi à regarder par la fenêtre en écoutant Karmacoma et en espérant que bientôt toutes les grisailles se lèvent.

toi : fatigué, accablé, emmuré.
moi : fatiguée, triste, égarée.

toi : pense pas à moi. Probablement.
moi : pense à toi. Tout le temps. Évidement.

jeudi 27 novembre 2008

Wandering Star

J'ai touché du bout des doigts une étoile
Je me suis brulée lorsqu'elle s'est effondrée
Mon souffle est un abîme
Mon corps s'éparpille
Mon cœur se vide
Ma raison est un vertige
Je suis comme une étoile en fuite
Expulsée de sa galaxie par un trou noir supermassif.

lundi 24 novembre 2008

Ce soir, dEUS et moi étions au Bataclan...


She walked into my life
The ridiculous and sublime
Beneath the lowered sky
She fell in love

dimanche 23 novembre 2008

La mémoire de l'eau

Je suis ainsi faite que je revois encore tous les hommes ou presque, avec qui j'ai vécu. La vie est ainsi faite que le dernier en date, qui m'a invité aujourd'hui dans son nouveau chez lui, habite l'immeuble en face de celui où j'ai partagé six années avec le premier. C'était il y a un bail mais pas grand chose n'a changé. La journée s'est étirée et il était trop nuit et trop tard pour entrer dans cet immeuble et à nouveau le revoir. C'est bizarre. Repasser dans cette rue des années plus tard a fait jaillir en moi un souvenir anodin, déconnecté de celui avec qui j'y vivais. Ce soir, je me souvenais de ce dimanche après-midi où un orage m'a surprise ici. La pluie était chaude et drue. En quelques secondes elle m'a percée jusqu'aux os, a mouillé mes cheveux jusqu'au crâne. Mes pieds soulevaient des flaques d'eau tiède, la vapeur montait du trottoir et moi je riais, je souriais, je levais la tête vers les nuages. Je ne courais pas, je marchais comme pour en profiter davantage. Cet après-midi là, j'étais dans le seul endroit où je me sens chez moi. J'étais quelque part là bas, au milieu d'une forêt vierge, sous un orage tropical qui m'apaise et me rend légère.
J'aurai pu sortir ce soir de cet appart et me souvenir de 1 000 choses. Du mal que j'ai fait au premier, de celui que m'a fait le dernier. Et pourtant, je ne pense qu'à ça, je ne revois que ça, la pluie sur moi.


Marillion - Whatever Is Wrong With You

mercredi 19 novembre 2008

Mes erreurs ont été faites pour vous

On dit toujours que les erreurs d'hier servent à apprendre pour demain. J'y crois pourtant. Les miennes, je les identifie, je les vois. Parfois je les comprends. J'y pense. Me dis que je ne dois pas les reproduire et puis, et puis... Comment faire quand elles sont directement issues de ce que je suis, quand mes émotions me submergent ? Il faudrait que je les "gère" comme on dit désormais sans arrêt. Il faudrait que je les taise. Il faudrait que je devienne "raisonnable", que je me rappelle que le bonheur du jour va entraîner la douleur de demain. Mais voilà, raisonnable est un mot que j'exècre, un concept qui m'échappe. Mais voilà, mais voilà, j'ai beau le savoir, je refuse de le faire, je refuse de les taire...
Marrante cette dérive... Quasi psychanalytique. Comme j'écris toujours au fil des mots, je ne sais pas souvent où ils vont m'amener. Et là, je démarre ce billet en pensant aux erreurs destructrices que j'ai faites en ne résistant pas à canaliser un sentiment, un reproche, un mal-être... Et je termine en pensant à la voie de la sagesse, aux routes raisonnables que je sais je ne prendrai jamais...


The Last Shadow Puppets

dimanche 16 novembre 2008

Mon esprit s'est égaré

Qu'est-ce que c'est chiant Sigur Ros ! Je fais quand même bonne figure pour l'anglais qui m'invitait et qui avait fini par dénicher les dernières places au Luxembourg quand en France tout affichait complet. L'archet sur une basse et les baguettes sur une guitare, ça va bien cinq minutes, mais ça me fait pas vibrer. Concert propret, tout comme le public du Zénith en ce samedi soir de novembre 2008. Que c'est devenu chiant les concerts maintenant ! Est-ce l'absence des volutes de fumées et celle de l'odeur du thc ? Est-ce la lumière bleutée des téléphones mobiles qui glace la salle à la place de la chaleur des briquets ? J'avais du mal à rester sur mon siège alors mon esprit s'est égaré. Et je repense à tous ces concerts auxquels j'ai assisté. Il y en a tellement que je suis incapable de me souvenir de la moitié. Mon encéphale est au travail pour essayer de retrouver quelques traces des moments où ces salles peuplaient toutes mes soirées. Pour beaucoup d'entre eux, je ne faisais qu'y passer, privilégiée que j'étais avec mes access et mes badges VIP. Est-ce quelque part l'Islande de ce soir qui déclenche cette image ? Je viens de me souvenir de Björk en robe blanche dans une minuscule salle parisienne que j'avais complètement oubliée. Et puis, les Stones à Prague pour le tout premier concert rock donné à l'Est après que le mur soit tombé. Vaclav Havel est monté sur scène et Mick Jagger a remué. Je fouille, je cherche... Siouxie & The Banshees sous la pluie, quand Baltard ce n'était pas la Nouvelle Star. Iggy Pop à Bourges parce que mes oreilles ont failli y rester. A Bourges aussi, dans un autre registre, Madredeus, les portugais, véritable coup de foudre quand pour la première fois je les ai écoutés. Il y a encore tous les concerts où ça poggotait dans ces salles improbables comme les Halles en contenaient. Impossible de me souvenir des noms des groupes que j'y voyais. Et puis U2 et puis les Cure dans des salles déjà bien peuplées. Il y a aussi Starmania, sans Balavoine hein, là-bas, quand ça s'appelait encore Leningrad. Le spectacle pour moi n'était pas sur la scène mais bien cette fois dans la salle. Un des premiers concerts en France de Nina Hagen parce que M. m'en a parlé, sinon j'avais oublié. Que c'est difficile de me souvenir de tous ces moments passés, c'est comme si aucun ne m'avait réellement marqué. C'est étrange, peut-être en ai-je trop écouté ? En tous cas, une chose est sure Sigur Ros, c'est pas vraiment ma tasse de thé. Il me manque du relief sur la scène et de l'émotion dans la salle. Comme Muse l'an passé, j'ai l'impression d'assister au release d'un album presque parfait. Finalement et tout compte fait, même le concert du groupe de l'ex, au Gibus en début d'année, avec le guitariste largué, la carte son plantée et le chanteur qui larsen m'a bien plus amusée ! Ah si quand même ce soir, un regret, celui d'être arrivée au moment où la première partie s'achevait, car ce que j'en ai entendu m'a attrappée. Je suis allée les chercher cette nuit quelque part sur le net. Pas facile de les y trouver mais je vous invite à aller les écouter. For a Minor Reflection c'est leur nom, islandais aussi, mais finalement plus bandants que ceux qui ont suivi !

samedi 15 novembre 2008

Un soir d'été, acte manqué.

Pourquoi je pense à ça soudain, allongée dans mon bain ? Ça fait 6 ans, c'est à dire un bail, mais subitement ça me revient et je me demande pourquoi je suis incapable de me sentir à nouveau dans l'état léger dans lequel alors je me trouvais. Je repense à ces hommes qui venaient spontanément me parler, dans la rue, dans les cafés, que je sois seule ou accompagnée. Ça ne m'était jamais arrivé. Je devais dégager quelque chose sans m'en rendre compte qui les poussait à m'aborder. Je revois avec tendresse celui qui timide et gêné m'a suivie sans que je l'ai remarqué, dans les toilettes de ce bar à rhum où nous étions plusieurs en plein été. Il était grand, la tête rasée, jeune et magnifique, avec des yeux verts à se noyer et je jure que lorsqu'il m'a parlé il avait les larmes aux yeux, faisant un effort considérable pour vaincre sa timidité. Il bafouillait en me disant qu'il était désolé de m'avoir suivie jusqu'ici pour pouvoir me parler, qu'il se doutait que je n'étais pas seule mais qu'il s'était dit ne pas pouvoir laisser cette chance passer. J'ai souri devant sa candeur, touchée par la sincérité qu'il affichait. Lorsque je lui ai demandé ce qu'il voulait, il a répondu : "Simplement boire un café. Est-ce que vous accepteriez ?". Je me suis trouvée idiote, ne sachant si je devais accepter ou refuser. Mais à cette époque, un rien me grisait. J'ai dit oui pour voir ce qui allait se passer. Il n'avait rien pour noter son téléphone et moi, juste ma robe d'été. J'ai confirmé que je n'étais pas seule, même si dans ma tête je l'étais. Je l'ai aperçu une heure plus tard, faisant les cent pas devant ce bar, un papier glissé dans la main droite alors que j'en sortais. Nous étions six ou sept. Je l'ai vu, nos yeux se sont croisés, mais de l'autre côté du trottoir, il n'a pas osé approcher. J'ai oublié son prénom, mais pas cette soirée qui avait commencé par la serveuse qui ostensiblement me draguait. Ca aussi, ça ne m'était jamais arrivé. Que se passait-il ce soir là, je l'ignore. Je n'étais ni gaie, ni avenante. Je venais de perdre l'homme que j'aimais et j'étais avec celui qui depuis 10 ans m'accompagnait.

mercredi 12 novembre 2008

Au final

Ce soir, j'aligne des lignes que j'efface, je vois des mots qui se succèdent sans faire de phrases. On a changé mon décor sans me le dire. On m'a sevrée trop vite sans me prévenir. Je vais encore écouter des notes qui m'attristent. Au final, elles pourront faire ce qu'elles veulent, se mettre en tierce ou en croche, elles ne pourront pas m'atteindre plus fort. Je suis comme une éponge qu'on presse, je sens mon cœur qui se tord. Je suis comme une éponge qu'on trempe dans le miel puis qu'on essore. Au final, je pleure des gouttes d'or.

mardi 11 novembre 2008

Douce heure

J'ai pensé à toi cette nuit. Comme toutes les nuits mais cette fois était différente. Est-ce ta voix blanche et triste de l'après-midi ? L'absence des mots qui habituellement me brûlent et qui m'a glacée aujourd'hui ? J'avais pourtant envie de te serrer si fort pour lever ce voile qui t'envahit. J'ai pensé à toi cette nuit, aux choses qui dans ta tête s'affolent, à la confusion qui t'enveloppe, aux mots qui se couvrent de cendres, peut-être aux cris, en tous cas aux silences et à tes pensées qui glissent pour se perdre dans l'ennui. Oui, j'ai pensé à toi cette nuit mais comme une amie très tendre qui voudrait que tu souris. Et en pensant à toi, j'ai dans la tête ces notes de Porcupine Tree...

jeudi 6 novembre 2008

La dynamique des fluides

Je l'avais promis, alors voici...

D'abondantes et multiples manifestations récentes m'ont conduite à me pencher sur ces études physiques dont j'ignorais jusqu'alors qu'elles pouvaient définir mon état anatomique. La résolution d'un problème de fluide demande normalement de calculer plusieurs de ses propriétés comme par exemple la vitesse, la pression, la densité et la température. Concernant la vitesse d'écoulement dudit liquide, elle atteint en moins de temps qu'il ne faut pour l'écrire, une vitesse supersonique. Il suffit parfois d'un choc mécanique ou d'une autre nature, pour créer une vague de haute pression. Ce n'est pas moi qui l'invente, vous trouverez ici ce qu'il faut pour vérifier mes assertions. Concernant la pression (c'est à dire la force rapportée à la surface sur laquelle elle s'applique), j'affirme que depuis un long moment elle est constante et à son paroxysme. La résultante des forces de pression s'appelle semble-t-il la poussée d'Archimède. C'est curieux comme petit nom, mais c'est quand même plus chic que Popol, Pépère ou Gaston... Pour la densité, l'unité utilisée est le kilogramme par mètre cube. Alors je dirai que je me rapproche de celle du mercure, qui comme chacun sait est le seul métal à l'état liquide. Reste la température. Si on prend comme référence l'ébullition de l'eau à 100, la mienne a déjà atteint celle de la fusion dont je rappelle ici la définition soit le passage d'un corps de l'état solide vers l'état liquide. Sur ce, je vous épargne l'écoulement de Couette qui désigne l'écoulement d'un fluide entre deux surfaces dont l'une est en mouvement, puisque et bien-sûr, ce n'est vraiment pas ce dont il est question !

mardi 4 novembre 2008

Rêve d'un jour d'hiver

"Ne méprisez pas tant les songes
L'amour peut emprunter leur voix
S'ils font souvent des mensonges
Ils disent vrai quelquefois." *

J'aime ces quatre vers. Ils résonnent à mon oreille. J'aime les entendre, les lire, y croire aussi. J'aime surtout qu'il y soit question de voix et non de voie. J'aime que les mensonges y soient sincères même si ce n'est que quelques fois et que les songes y soient tes rêves où bien sûr, il est question de moi.

*Philippe Quinault

samedi 1 novembre 2008

Doute...

Doot-doot
Here in the dark
Watching the screen
Look at them fall
The final scene