mercredi 29 octobre 2008

L'Illinois sans trois

Juste pour noter que "jamais deux sans trois", c'est de l'arnaque. L'Illinois n'est plus revenu chez moi. C'est con, j'aimais bien cette idée de répétitions. Ça laissait de quoi espérer quand les deux premières fois étaient bonnes. Pour les mauvaises, j'ai toujours pensé qu'elles arrivaient par paquet supérieur à trois. Ça ne me rassure définitivement pas que ce dicton populaire ne se vérifie pas.

lundi 27 octobre 2008

Les états physiques de la matière

Il y a trois états de la matière. Liquide, solide et gazeux.
Le passage de l'état solide à l'état liquide s'obtient en chauffant...
Quand on passe direct du solide au gazeux (fumeux ?), c'est la sublimation...
Et puis aussi l'état supercritique, celui où le gaz et le liquide s'équilibrent par augmentation de la pression...
Et si je commençais à voir mon état physique sous un angle plus scientifique ?

jeudi 23 octobre 2008

A la Fiac

Un monde fou, des gens autour de moi, avec moi, partout. Des beautés suspendues, étalées, affichées. Des couleurs qui d'habitude allument mes yeux, des mouvements qui me chamboulent un peu, des matières qui appellent mes mains. Tout ça est là sous cette voûte magique, transparente de la noirceur du ciel de Paris. Je me concentre. J'essaie de chasser ce qui me tenaille et me fait couler. Rien à faire je n'y arrive pas ! Tu es là même quand tu n'y es pas et quand tu es là, tu n'es jamais suffisamment près de moi. C'est fou ce truc là ! Je passe devant une toile immonde faite d'une vieille couverture peinte d'huile sang, soutenue par des crochets de boucherie et sur laquelle par une vieille ficelle, est retenu un collier de chien en cuir brun. Et forcément ça me rappelle celui que tu voudrais que je porte pour me ramener à toi lorsque tu me sens trop loin. Et merde, c'est trop fort, je ressens encore cette torturante absence au creux de mes reins. Ce serait si facile de combler ce vide qui me hante, d'apaiser au moins quelques heures cette brûlure béante... Je m'échappe, je suis là sans l'être plus que ça et je pense qu'il doit y avoir quelque chose de masochiste en moi, pour endurer de ne pas me gorger de ta jouissance et de la mienne, mêlées.

mercredi 22 octobre 2008

My Sweet Prince

Ce soir, j'avais du "taff" en retard. Une playlist promise à Waid et qui tarde à arriver. Je m'y mets, farfouille un peu pour avoir quelques idées à proposer. Et je tombe sur celui que j'avais un peu oublié, car je suis, faut bien l'avouer, du genre snobinarde hype dans domaine musical dès que les choses commencent à marcher. C'est pas très bien je sais, mais je pense que je vais pas forcément changer... Quoique si, puisque de lui j'en parle, j'affiche et j'assume. J'avais oublié combien ce mec est hypnotique, sa voix, ses yeux envoutants. Je retombe même sur une perle de leur meilleur album, en 98. Brian Molko est magique, Brian Molko est narcotique, Brian Molko est ce soir mon héros ! Ce qui va suivre est évidement une chanson sur l'héroïne... C'est con, avec un peu moins de cours d'anglais j'aurais pu continuer à imaginer que c'était de moi dont il parlait !


Never though I'd get any here
Never though you'd fuck with my brain
Never though all this could expire
Never though you'd go break the chain

mardi 21 octobre 2008

L'Illinois encore chez moi !

Bon, il doit se passer quelque chose dans l'Illinois. Quoi, je sais pas mais y a quelque chose. Hier j'étais intriguée par cette visite venant direct from les résultats Google. Et là aujourd'hui, une autre. Toujours de là bas. C'est fou ça ! Que se passe t il donc dans l'Illinois ? C'est pas une visite de l'Iowa, du Kentuky ou du Missouri, non non, rien que de la visite illinoise. Jamais deux sans trois ? On va au moins pouvoir vérifier ça !

L'Illinois chez moi

Comment fait un mec de l'Illinois pour atterrir sur ce blog en tapant dans Google "je suis venu te dire que je m'en vais", ce qui doit générer au minimum 50 pages de résultats ? J'ai fait l'essai, je ne suis pas dans les résultats. J'ai craqué au bout de la 35eme page certes, mais je pense pas que dans l'Illinois on soit plus patient que moi. Je n'y suis pas dans ces putains de résultats, ça me parait clair... donc alors, comment il a fait pour tomber là ? Si quelqu'un sait, n'hésitez pas, moi j'arrête de réfléchir, je comprends pas.

samedi 18 octobre 2008

Et si... ?

Y aurait-il là, le sursaut d'un frémissement de quelque chose ?
Déjà, je vais mieux. C'est pas la panacée, ni même la forme olympienne, ma tête a pris 10 ans mais je remonte le temps et demain avec un peu de chance ça ne fera plus que 5.
Les derniers jours de la semaine m'ont transportée encore plus loin dans le désir que j'ai pour un. Et puis deux appels ont confirmé que je pouvais recommencer à sourire, vibrer, chavirer.
Le "nantais" est venu dîner et passer la soirée. C'était la première fois depuis son départ début mai. J'ai eu le sentiment d'avoir à mes côtés un vieil ami, aussi attentionné que quand il vivait ici voire plus peut-être. Ça ne m'a rien fait. C'est étrange mais c'est parfait. M. qui a suivi l'action involontairement, quasi en direct, a joué son gentil jaloux, froncer ces yeux doux et j'ai aimé. Ce serait mentir que de dire le contraire.
Une invitation à déjeuner inattendue, pleine d'inconnu(s). Elle tombe à pic pour me tirer de l'autarcie dans laquelle je suis. Elle correspond à mon état d'esprit quand je me dis que décidément l'Ex m'a privée de cette vie sociale qui m'est indispensable et qui était déjà bien entamée par ce boulot qui m'isole.
Un nouvel album de No-Man que j'attendais depuis 5 ans et qui me réjouit les tympans, glisse ses notes dans mon cœur, fait durer mes nuits et entrainent mon esprit ailleurs.
Et puis ce soir, une autre invitation étonnante, intrigante. Aller voir Sigur Ros, accompagné d'un anglais qui vit dans le Lot, travaille à Paris, plus proche du diable que des anges, anticonformiste à souhait. Ça me plait. Ça fait un bon moment que je ne suis pas allée dans ces lieux de musique qui étaient mon second domicile fixe dans une première vie. Il faut dire qu'il y a un moment aussi que les amis ne partagent plus mes gouts musicaux. Disons plutôt que j'ai toujours les mêmes goûts mais pas forcément les mêmes amis et ça m'ennuie.
Un rendez-vous demain au Palais Royal. Première sortie depuis un mois et demi. En fait, je n'en ai pas envie, mais je vais y aller quand même. Je me sens laide, indisponible pour ce genre de ballade, ma tête est prise, mon corps est ailleurs. Mais j'ai dit oui, alors allons-y.
Et puis, au moment où ce soir j'écris, ce Blackberry dont j'exècre la sonnerie retentit. Je vois le numéro qui s'affiche, je ne le connais pas. Et mon cœur bondit et si c'était lui ? J'ai le sourire jusqu'aux oreilles quand je recommence à écrire ici.
Et si tout ça était le premier frémissement du début de la fin des emmerdes ? On va faire comme si on y croyait, allez !

jeudi 16 octobre 2008

A quoi tu penses ?

"A quoi tu penses ?". D'abord ça fait chaud, d'abord ça fait tendre. Sans cesse posée, cette question finissait dans ton souffle et soulevait le mien. Ensuite ça agace, ensuite ça dérange. Il n'y a plus rien à répondre alors je répondais "à rien". J'aimerai à nouveau entendre "à quoi tu penses ?" et répondre avec le ventre, avec le cœur, avec les yeux.

mercredi 15 octobre 2008

Je vous fais pas un dessin

Samedi dernier, je me suis acheté un jouet. Je les avais déjà vues cet été mais j'y avais résisté. Cette fois, j'ai craqué. Rien à voir avec un canard en plastoc ou autre sex-toys très en vogue.
Quoique en y réfléchissant, je pourrai peut-être lui trouver une double utilité... Hmm... A tester.

La mienne est rose. Je la tripote toute la journée. Ça pue un peu mais c'est génial. Elle a sans doute à peu près la tête du virus que je trimballe et quand on la presse dans la main, une hernie poilue se forme et ... non, je vous fais pas un dessin !

mardi 14 octobre 2008

2008...

Il me semble que ça va mieux aujourd'hui.
Ça fait plus d'un mois que je me débats avec une pneumonie visiblement très résistante. Plus d'un mois que je n'ai pas mis les pieds au bureau, un mois que je les traine sans pouvoir les poser l'un devant l'autre. Plus d'un mois que je vis en quasi autarcie refusant souvent de voir des gens. Je me roule en boule et j'attends. Et puis la bactérie a migré plus haut la semaine dernière, direct dans les yeux. Kératite spectaculaire il parait ! C'est donc reparti pour une semaine supplémentaire à rester chez moi, tourner en rond, me demander ce qu'il se passe cette année à l'intérieur de ce corps qui a toujours bien fonctionné. Trop bien peut-être ? Sans attention particulière, je l'ai souvent poussé à bout. A bout de nuits, à bout de fatigue, à bout de ses limites musculaires, à bout de clopes et de cafés serrés dont je ne peux me passer. Au début de l'année, une fracture de l'épaule a commencé à m'immobiliser. A débuter alors une série de misères dont je me serais passé. Parmi elles, le chômage annoncé de celui qui n'était pas encore l'ex, puis son départ deux mois plus tard sans qu'une seule alerte soit donnée, une allergie carabinée à la lumière et au soleil, le suicide d'un de mes collaborateurs, un plan social à préparer pour cette rentrée... Neuf mois plus tard l'épaule ne refonctionne qu'à moitié et les séances de rééducation suspendues depuis un mois n'ont rien arrangé. Le "nantais", c'est à dire l'ex, habite désormais à quelques kilomètres, le plan social est en train de s'élaborer alors que je suis là à essayer de me réparer. Je vais encore passer cette semaine entre examens et consultations, mais surtout à penser qu'il faut que j'arrête de fumer... Tiens, deux nouveaux challenges à ajouter sur la liste des choses à changer. Il y avait déjà : changer d'appart, trouver un nouveau job et un nouvel homme. Les priorités ont bougé : arrêter de fumer et refaire du sport me semblent finalement aujourd'hui plus appropriés.

lundi 13 octobre 2008

Surprise résultant d'un fait inattendu

Ça m'étonne.
J'ai toujours eu du mal à me remettre des hommes que j'ai quittés. Ça m'a duré des années. Je fais le constat étrange que c'est l'inverse avec celui qui m'a laissée. Il m'a fallu peu de temps pour l'oublier, tourner la page et mieux aller. Ce n'est pas son absence qui me pèse, ni les souvenirs qu'il m'a laissé, juste l'ignorance d'un autre que je n'ai pas encore croisé. Je disais déjà en août quelque chose du genre. C'est fou de voir que je ne m'étais pas trompée, mais bon sang, l'autre, qu'il tarde à arriver !

vendredi 10 octobre 2008

Sour Times

Bon sang que c'est étrange ! Pourquoi est-ce de toi dont je me sens la plus proche ? Toi que je ne connais pas. Pourquoi est-ce de toi que j'attends chaque jour un mot, une parole, une attention, que tu te soucies de moi ? Putain que c'est étrange ! Ca ne doit pas être normal, c'est ça ? Mais quoiqu'il en soit, ça a toujours été là, des années en tous cas. Mais putain pourquoi ça me manque quand tu n'es pas là ? Je suis entourée comme peu le sont je crois, par des amis chers qui s'occupent de moi. Mais voilà, plus proche de moi, il n'y a que toi. Que fais tu là à me suivre comme un chien fidèle depuis tout ce temps déjà ? Bordel, je ne comprends pas et ça me met la raison par terre quand je suis trop seule de toi.

lundi 6 octobre 2008

Elle adore le noir pour sortir le soir

Tu m'as fait connaitre Mishima, Yourcenar et Genet. Ces trois là, oui, c'est toi. La musique que j'aime aussi. Je sens encore tes bras qui m'entrainent, nos pieds qui dansent, ta voix qui chante "elle adore le noir pour sortir le soir... mon coeur est accro à elle, mon coeur est accro à elle". Arno s'éraillait et nous on riait. J'avais 20 ans, tu en avais plus de 30. Tu étais beau, tu l'es toujours. Je te regardais comme mon amant et mon guide. Tu es le seul à avoir rendu mes hommes jaloux. Je suis l'unique à avoir rendu les tiens fous. Il fallait nous cacher. Passer nos nuits dehors. Etre ensemble c'est tout ce qui comptait alors. Et Stockholm ? Je ne te l'ai jamais dit je crois. Cette nuit là, à cause de toi, j'ai entendu pour la seule fois "je ne t'aime pas" et son corps et sa voix qui criait après moi, en disant qu'il n'y en avait que pour toi, pendu à mon bras, écartant inlassablement celui qui était près de moi. Le métier que j'ai fait, c'est toi encore. Tu m'as bâtie au moins en partie et je t'en remercie. Que découvre t-on ensemble aujourd'hui ? Moi je découvre que la chaleur de tes bras est toujours là. Que tes baisers me couvrent encore, que tu es toujours pendu à mon bras, que les petites filles se demandent pourquoi tu n'es pas marié avec moi et qu'il est bon de t'avoir là. J'adore toujours le noir pour sortir le soir... Je suis accro à toi, je suis accro à toi.

jeudi 2 octobre 2008

Et si le temps défile...

J'ai marché dans le Parc André Citroën et j'ai pensé à tout ce que nous aurions pu faire, à tout ce que nous aurions pu vivre, écouter, rire, boire, manger. A tout ce dont nous aurions pu jouir...

mercredi 1 octobre 2008

Effraction

Il y a des choses que je sens... C'est imperceptible et quand j'y réfléchis je me le dis : c'est imperceptible, ça se voit pas, c'est pas ça, c'est innocent, c'est pas là. Mais mes clignotants s'agitent, m'empêchent de glisser comme si de rien n'était. Je les sens s'allumer, s'intensifier, grossir, prendre ma place... Un mot jamais prononcé ou alors dans un contexte favorable qui subitement revient. Un mot anodin, trois syllabes. Depuis quelques jours, elles reviennent pour rien. Alors je les vois, je les remarque, mais je ne dis rien. Trois syllabes qu'on pourrait me taire. Mais ces syllabes je les vois ; elles sont la porte qu'on ferme devant moi. Une sorte de serrure de sécurité, un blindage. Elles sont trois, comme ces points de verrouillage.