lundi 29 septembre 2008

Embrassez qui vous voudrez

17h30 au QG. Je suis décidément très décalée. J'avale un tartare, je prends des forces. Debout, dehors, un couple quasiment collé à ma table. Il s'embrassent, se roulent des pelles je dirai. Eux, je ne les trouve pas beaux. Quel âge a-t-elle ? Le mien peut-être ? Je ne sais jamais donner d'âge. Plus jeune que moi sans doute, je n'en sais rien. Robe courte, bottes et voix trop forte. Lui, je ne le vois que de dos. Ça se veut branchouille mais genre sentier. Ça boit, ça parle et ça s'embrasse. Eux, ils n'ont pas l'air vraiment amoureux. Et je repense à ceux d'hier. J'aimerai savoir où ils sont aujourd'hui, dans quel état la nuit les a conduits. Elle, je la trouve moche, limite vulgaire. Ils avalent leur verre et vont s'installer au soleil. Lui, je le vois enfin. Ah, il est plus jeune. De dos, je ne me doutais de rien. Le spleen me guette, me ramène à ma réalité. Et puis je reçois ce mail d'un qui me lit et qui tenait à voir ma tête. Il me dit qu'il me pensait jolie mais qu'il s'est trompé, que je suis belle à en craquer. M. aurait-il finalement raison quand il dit que "l'âge n'a rien à voir dans l'affaire, que ça soit jeune ou vieux ça peut-être pareil, et qu'on s'en fout, et que les vieux c'est mou." ? Et le serveur me parle. Sourire immense, déférence et gentillesse. Il est adorable. Dommage qu'il finisse par m'appeler mademoiselle. Ca m'agace, ça m'énerve. Il m'a toujours appelé madame, qu'est ce qui lui prend maintenant ? Est-ce mes doigts sans bague aujourd'hui peut-être ? Il me dit de faire attention à mes clopes, de ne pas les oublier comme la fois passée. Comment fait-il pour se souvenir de ces choses, ce n'était pas hier ? Et je remercie le patron pour son Wi-Fi. Il a comme moi la quarantaine. Lui visiblement reconnait plutôt mon PC. Et le voilà qui s'incruste. On se raconte un peu nos vies. Le prix du m² dans le quartier, son confrère nouvellement installé. La population qui augmente, la queue au marché. Il sait désormais où j'habite. Il me demande ce que je cherche et me dit qu'il va falloir m'habituer à vivre dans la moitié ! Merci, j'avais saisi. Bientôt nous ne savons plus trop quoi se dire... Passe alors l'un de mes collaborateurs. Je sais qu'il habite près d'ici, je le vois souvent passer. Lui aussi est séparé. Il est avec enfants et poussette. Il me salue avec un grand sourire, me vouvoie, ça m'a toujours étonnée. Nous échangeons deux phrases et le patron prend congé. Ca fait deux semaines que je suis absente, que la porte de mon bureau est fermée. Il doit se demander ce que je fais dehors un dimanche à la table de ce café. Et le téléphone sonne, j'entends cette fille qui me dit qu'elle m'aime et que je lui manque, celle de son ami qui est le mien aussi et qui m'appelle ma belle et mon bébé. J'ai froid, je rentre. Je suis épuisée.

dimanche 28 septembre 2008

Je suis venu te dire que je m'en vais...

Ils étaient là, en face de moi hier soir. Impossible d'entendre la moindre bribe de leur conversation. Je ne les avais presque pas remarqués. Ils ont dîné je crois. Je les ai vus au moment où deux coupes de champagne ont été posées sur leur table. Ils sont beaux, tous les deux. Jeunes. Amoureux. Ils se parlent peu. Elle, surtout, ne dit rien. Elle baisse la tête, elle fait la mou. On dirait une fillette à qui on refuse une sucette. Il touche ses mains. Il parle. Elle baisse toujours la tête, ne le regarde pas. Parfois ils s'embrassent un peu. Je voudrais fixer mon attention sur eux. Comprendre pourquoi ils ont l'air malheureux malgré les baisers, les mains et le champagne. Mais mon compagnon de table parle, parle, parle... Je fais "hmm, hmm", "oui", "non", "t'as raison"... Et mes yeux repartent inexorablement vers eux. Il semble faire des efforts pour qu'elle aille mieux. Un sourire s'échappe de son visage, mais jamais ils ne se regardent au fond des yeux et pourtant, c'est sûr, ça se voit, ils sont amoureux. Peut-être leur dernière coupe de champagne à deux ? Ça ressemble à un départ, à un adieu ? Se séparer en étant amoureux. Rien de plus douloureux. Mais pourquoi alors le champagne ? C'est curieux. Et mes pensées s'échappent, atterrissent dans un autre restaurant il y a longtemps. Nous n'avions pas pris de champagne, mais nous nous regardions tous les deux. A qui retiendrait ses larmes le mieux. Et je reviens et les regarde. Je voudrais que leurs yeux plongent et qu'ils coulent en chacun d'eux, mais elle se lève sans un regard, met sa veste en laine et part. Il la suit, triste aussi. Ils sortent alors de mon champ de vision et j'entends à ma table mon compagnon : "t'en penses quoi de ça ?". J'en pense que la vie est sale, qu'elle tue ce qu'elle donne en le noyant dans le champagne.

samedi 27 septembre 2008

Partition inachevée pour piano électronique

Fin d'après-midi face à la mairie du XVIIe (un monument d'horreur au demeurant et entre parenthèses). Je ne suis pas à la terrasse de mon QG mais à celle qui s'appelle le 17. J'attends. J'attends mon café, j'attends le scooter que je connais. J'attends, un oeil sur les lignes de ce bouquin et un autre ailleurs. Pourquoi je pense à ça ? Mon oeil a dû imprimer ces mots qui parlent de doigt trop gros pour ne pincer qu'une seule corde de guitare à la fois. Je pense alors à tes mains que je n'ai pas vues depuis des mois. Je ne pense pas à tes mains sur mon corps. Je ne m'en souviens pas. Non, je vois juste tes doigts sur les touches noires et blanches du keyboard. Tes mains si belles auxquelles tu tenais tant, et tes doigts qui effleurent le fa, le dièse...

vendredi 26 septembre 2008

SMS - hier 21h30

- Tes fleurs sont toujours magnifiques. Suis très fatiguée mais ça va. Bon voyage demain. Bizz.
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- Hey thanks pour les news ! Tiens bon, comme les fleurs. Viens de rentrer, suis malade et sans CB, perdue hier soir ! Aime bcp cette semaine... Des bisous plein.
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- Oh putain ! Galère ça... Suis contagieuse même pour la poisse, c'est pour ça ! Bon courage. Bisous.
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- Sais tu que tu es un très joli virus !
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Je les aime, mes copines lesbiennes.

jeudi 25 septembre 2008

Interrogation passagère

Ai-je raison d'aller toujours au bout de tout ? De mes envies, de mes sentiments, de mes pensées, de mes actions, de mes gestes, de mes émotions ? Je n'en suis plus sure à présent.
Actes de courage ou de bêtise ?
Esprit d'absolu ou manque de maturité ?
Choisir de souffrir par passion plus que par décision ?
Goût de l'illusion plutôt que du réalisme ?
Celui de la sincérité et non de la sagesse ?
Espoir plutôt que résignation ?
Assumer, sortir du rang, à quoi bon ?
Que vais-je encore faire ?
Je m'enlise. Mes démons vocifèrent.

dimanche 21 septembre 2008

Un certain sourire

Etrange expérience ! Craquer sur un visage, craquer véritablement. Se fendiller, se fractionner, se désagréger. Ça ne m'était jamais arrivé avant.
Je ne parle pas de fondre sur un visage accompagné d'une voix, d'un corps, de mouvements. Non, que dalle, nada. Juste sur un sourire, un sourire et un sourire encore... Putain, je croyais pas ça possible moi.
Les yeux, je ne les vois pas. La voix, je ne la connais pas. C'est accessoire et je ne me reconnais pas. Mais ce sourire, il est là. Papillons dans le ventre, coeur qui palpite, il fait tout vibrer en moi... Sensations, émotions dérangeantes mais addictives assurément.
Encore plus étrange expérience, revoir ce sourire devenu blessant et que reviennent sans faillir, les mêmes effets planants...

jeudi 18 septembre 2008

Quand ça s'y met, ça s'y met

Ma très chère,
Quelques news pour que tu vois que l’année continue super, top et fort ! Depuis 3 jours, je passe mes heures entre les urgences et les prises de sang, entre les médecins de nuit et les radiologies. Après avoir craint définitivement cette nuit une embolie pulmonaire, me voici avec une pneumopathie accompagnée d’un décollement de la plèvre. Chouette !
T’avoueras quand même que quand ça s’y met, ça s’y met !
Je suis arrêtée pour l’instant, mais jusqu’à quand ? Voilà qui va me laisser le temps de faire la liste des emmerdements précédents. Oui, oui, t'inquiète, le fichier Excel est quand même suffisamment grand !
Ce nouvel emmerdement me donnera l’occasion de finir ton Millenium et ce, dès que j’aurai dormi quelques heures sans douleur. Je te dis le jour où je le poste accompagné de ton sac en satin blanc. Je n’ai pas oublié. Ça va arriver.

Je t’embrasse, les filles et ton chéri, aussi.

PS : Pfff... Avec tout ça, c'est pas demain que je vais la mettre, la "Merveilleuse" * ;)

* T'as vu, je la nomme par son seul adjectif maintenant... Ça lui donne un petit côté Gollum et son "précieux" qui n'est pas pour me déplaire et qui est plutôt ressemblant avec ma tête de maintenant
!

dimanche 14 septembre 2008

Dimanche matin

Ma main glisse lentement sur les draps lisses. Elle te cherche ce matin. Je suis encore endormie, toujours dans un demi rêve. Les draps sont froids. Ils me réveillent. Tu n'es pas là. Mes yeux s'ouvrent, ma conscience s'éveille. Il faut qu'on arrête. Ca devient quasi réel pour moi tout ça. J'en suis arrivée là où mon premier geste est de te chercher près de moi. Je sentirai presque ta chaleur, le grain de ta peau, la raideur de ton sexe contre mes fesses. J'écarte les bras, j'écarte les jambes, en étoile ou en croix comme on voudra, pour remplir l'espace que tu occupes depuis si longtemps déjà. J'ouvre mes sens, je ferme les yeux. Je te veux. J'en pleurerai presque tant c'est douloureux. Tu n'es pas là alors je me lève. C'est encore moi qui ferai le café cette fois. Ne plus penser, évacuer, oublier. J'allume la cafetière, mais c'est tout ce que je pourrai faire sans repenser à toi. Je veux ton rire, je veux ta voix, je veux tes mains sur moi. Et tu es là, tes lèvres près de mon oreille qui me disent que tu as toujours envie de moi. Et tes bras qui m'entraînent dans l'océan des draps. Tu voudrais des heures entières avec ta langue en moi, des nuits et des jours pour qu'on se lèche et que je me donne à toi. Tu voudrais des dimanches sous la couette avec moi... Donne m'en un au moins, déjà.

mercredi 10 septembre 2008

La morsure

J'ai ce serpent qui me mord, m'avale, me serre. Ça fait 2 jours qu'il me digère.
Chacun de tes mots me broie, me tord, m'éviscère.
Tout tombe à plat. J'attends quelque chose qui ne vient pas.
Je sens nos mains qui glissent... J'ai mal. Je m'écorche. Je te blesse.

mardi 9 septembre 2008

Suis-je bien une fille ?

Passé la matinée à lire des blogs de filles. Désespérée je suis.

Ok, j'ai pas tout lu, ok j'ai pas tout vu, ok tout ça est très sélectif, aléatoire, partisan, tout ça est très ce que vous voulez... mais sérieux, à part la rentrée des classes, la rentrée des classes, la rentrée des classes (oui, oui, j'ai commencé à lire la semaine dernière...), puis le dernier petit pull acheté pour le bébé, la dernière bougie d'intérieur tendance et 2 ou 3 conseils pour cuisinières apprenties... J'ai pas vu grand chose qui m'ait foudroyée. Dépitée, je suis.

N'y a-t-il donc que moi qui n'en ai rien à battre de la rentrée des classes ? Qui ne vois pas de drame dans le port du jupon long avec ou sans derbys ? Qui suis prête à gerber qu'on lui parle de l'odeur du lait caillé après la tétée ? Qui se désespère avec les histoires de gniards en cours de récré ?
Est-ce donc seulement ces sujets là qui motivent les femmes ? Les enfants et les fringues qui les font tripper ?
J'en reviens finalement à l'une des premières questions que je me suis posée en atterrissant ici. Les blogs de mecs sont-ils plus intéressants que les blogs de filles ?

Évidemment, je peux changer d'avis. Évidemment, ce n'est que mon avis. Évidemment, je suis mal placée pour faire ce type de commentaires. Évidemment, je suis loin d'avoir tout lu, MAIS, aujourd'hui et pour la part de moi même personnellement j'entends, la réponse est OUI ! Souvent, sur les blogs de mecs, je me marre. Vraiment. Je me laisse séduire, j'apprends. Ça parle de tout comme nous, de la vie, de fringues, parfois de mômes aussi, de cul souvent, d'amour de temps en temps, mais bon sang, c'est jamais gnangnan !

Alors de deux choses l'une : ou je ne suis pas une vraie fille dedans (dehors, ça l'fait, no souci) ou je kiffe tellement grave les mecs que même à leurs conneries j'adhère ?
Si c'est pas une question digne d'un blog de filles, ça !!

lundi 8 septembre 2008

Paul Weller dans mon lit

Le son est revenu mais à bout de nerfs sur cette imprimante qui me désespère, je décide de me changer les idées en faisant un peu de tri dans les fichiers sauvegardés. Les seuls qui retiennent d'ordinaire mon attention, sont ceux qui se finissent par .mp3. Alors, allons-y, c'est parti !

Paul Weller... Paul Weller... Mais oui, mais c'est bien sur ! The Jam et Style Council. C'était dans le milieu des années 80. Un mélange de funk et de rock, assez loin des synthés Roland du moment. J'avais aimé, mais Portishead j'aime toujours, alors va pour tremper une madeleine dans mon thé...


Paul Weller - Wildwood, remix par Portishead

J'ai récupéré ce morceau il y a quelques années. Je me souviens avoir été très excitée lorsque je suis tombée par hasard sur cette perle dont j'ignorais alors l'existence. Pas courant, presque un collector. C'était lors d'une de mes nuits musicales et électroniques, une de ces nuits d'insomnies.

L'illustration vidéo est de AMV_FMAnarchie_[Criss] - C'est chouette, merci ! :)

dimanche 7 septembre 2008

Eraserhead


Depuis quelques jours, impossible d'imprimer et plus de son sur le PC. L'impression passe encore, mais plus de son, même mauvais, c'était... juste pas possible !
Alors, malgré le soleil revenu, je suis restée ficelée à ce foutu PC toute la journée.
Une heure du mat, et quelques virus en moins, état des lieux de la... consternation :
- antivirus disparu
- firewall évaporé
- MSN trépassé
- Emule trépanné
- Azureus inanimé
- Itunes décédé
- imprimante toujours pas ré-installée
- 26 mises à jours Windows retardées
- Firefox guillotiné (alors ça, ch'ais pas pourquoi...)

MAIS... MAIS... MAIS...

le son, comme le soleil, est reviendu !

Et merci aux heureux possesseurs de Mac de bien vouloir se retenir de ricaner... suis pas d'humeur.

Photos Libres

vendredi 5 septembre 2008

J'ai grandi sur un tatami

A 18 ans, je descendais la rue de ma banlieue pourrie. Je passe devant deux hommes qui me sifflent, m’interpellent. L'un s'avance à ma rencontre, décidé. L'autre le rejoint, le tire par la manche et dit "Laisse tomber, je la connais. Elle est ceinture noire de karaté". Puis j’ai continué à apprendre pour ne pas dépendre.

Quelques années plus tard arrive celui qui aurait dû être l'homme de ma vie. 1m90 et la carrure qui va avec. Tant d’amour il m’a donné mais le poids de l’armure il m’a laissé. Sept ans défilent. Je croise d'autres yeux. Je m'en vais.

Toujours grand, toujours fort. Tant de preuves il m’a offertes mais toujours le sabre il m’a laissé porter. Onze ans s’écoulent. Je croise de nouveaux yeux. Je pars encore.

Depuis ses 1m77 et ses nouveaux 31 ans, depuis mes presque 40 ans, dans un café un soir je l'entends : "Viens, on s'en va". "Mais pourquoi ? On est bien là." "Je n'aime pas ces mecs au comptoir. J'ai peur pour toi. On s'en va".

Je t'ai laissé dire et faire, stupéfaite, amusée. Mais quelque chose alors a changé. Je ne portais plus ni l’arme ni l’armure. De ce fardeau tu m’avais délestée, sans même me le demander. J’étais nue et légère, docile et comblée.

Plus grand plus fort encore, un autre est arrivé. J’ai su qu’il fallait que je ressorte de sa boite l’armure repliée et à nouveau comme un samouraï vite l’enfiler. Mais c’était trop tard, je n’y suis pas arrivée.

Six ans plus tard, ce soir, c’est toujours à toi que je pense quand j’ai besoin d’être protégée.

mardi 2 septembre 2008

Transmutation

Mais qu'est ce que je vais bien pouvoir leur dire aujourd'hui ?
Ca fait déjà 3 jours que je traîne, 3 jours que je remets au lendemain...

A propos, je sais pas vous, mais moi cette histoire de blog et de remise au lendemain m'a appris un nouveau mot. "Procrastination". Je l'avais jamais entendu celui-là. Bah oui, j'ai le droit de manquer de vocabulaire, non ?... Et "prolégomènes", vous connaissez vous ? Moi oui, alors ça va hein !

"Procrastination". C'est pas banal comme mot. Ça se place pas facilement dans une conversation çà, didon ! Et bien sonnez hautbois, résonnez musettes, votre princesse l'a fait ! Pas plus tard que tout à l'heure sur le trottoir, à l'heure de la clope post-prandiale. Vous voulez savoir comment, où, dans quel contexte, si c'est tombé à plat ou à propos ? Nan mais vous rêvez là... Ça je raconte pas. Débrouillez-vous tous seuls pour le placer si ça vous dit, je vous aide pas.

Procrastination ! Non mais, franchement ça s'invente pas. Vous verrez d'ailleurs que j'ai noté dans le blogroll 2 sites qui en dérivent et c'est d'ailleurs de cette manière que j'ai connu ce mot (merci à eux), que je suis allée chercher, intriguée, ce que ça pouvait bien vouloir dire.

Et là j'ai découvert, satisfaite et ravie, que je pouvais enfin mettre un nom sur la maladie qui vit avec moi depuis quelques mois. C'est satisfaisant je vous assure. Pouvoir enfin nommer savamment ce qu'on a.

Pour remettre les choses dans le contexte, sachez que d'ordinaire et depuis toute petite, je suis un peu le maître étalon de l'antithèse de la procrastination. Chiante à l'extrême, voire, même. Ne remet pas au lendemain ce que tu peux faire le jour même et tatati et tatata...

Je crois que je suis entrée dans ces contrées extrêmes, à l'antipode de mon « Moi », et c'est ainsi que la Vierge m'est apparue vendredi soir en rentrant.

Onze paires de chaussures éparpillées dans le dressing ! Onze sur soixante-dix me direz-vous, c'est pas beaucoup. Certes, certes... Mais généralement, je les range religieusement (c'est rapport à la Vierge), avec leurs embauchoirs, dans leurs belles boites ou dans leurs jolis «dustbags » griffés. JAMAIS je ne les laisse trainer ! Ben là, si. Comme le Petit Poucet (et pas la petite poussette", mouarff), j'en avais semé un peu partout. Même constat quelque soit les pièces. Y avait un peu de tout partout.

Adepte du minimaliste et du design épuré, ça le faisait pas trop avec ma LC4 Le Corbusier. Chez moi où rien ne dépassait jamais, là c'était l'embrouille, le magma, la débauche quoi.

Procrastination ? Oui, assurément. Parce que pendant que toutes les choses à ranger, à laver, à nettoyer, à travailler s’accumulaient, moi j'allais acheter un nouveau jouet. Et là, j'ai pas différé !

Cible identifiée jeudi midi, dans mon sac vendredi. Un petit netbook tout blanc et tout mignon, avec sa clé 3G qui vient compléter utilement la collection de PC de la geekette un peu fauchée. Il est tout léger, pas une autonomie d’enfer, mais tellement mimi dans mon sac à mains !
Et je l'ai installé, configuré, bichonné, reluqué, rechargé au milieu des moutons qui moutonnaient.

Procrastination, cette tendance à remettre les choses au lendemain, tellement longtemps combattue, si habituellement et furieusement masculine (si, si...), je l’ai chopée.

En fait, c’est bien simple, depuis que je n’ai plus de mec, je crois que j’en deviens un…