vendredi 29 août 2008

Bégaiement

Il y a des vendredis qui sont comme des jeudis. Pourris.

A Day Like Today

Tom Mc Rae
Need to see
Need to say
Need to be
Something beautiful

jeudi 28 août 2008

Constat amiable

Il y a très exactement une semaine, je créais ce blog. Nous étions un jeudi (forcément puisque ça fait une semaine. Qu'elle est bête...).

Ma" jeudiophobie" et l'absence de M. m'avaient décidée à le faire. Il est un peu tôt pour dire si c'est, sera ou était, une bonne idée. Et ce n'est pas aujourd'hui que la question sera tranchée.

Pourquoi ? Parce qu'aujourd'hui, c'est jeudi et que le jeudi je traîne mon spleen et ma détresse, que le jeudi je vois tout gris.

Pas de constat définitif, donc. Pas de décision hâtive. Pas de jugement catégorique. Essayons simplement de faire un bilan.

Depuis jeudi dernier que s'est-il passé qui se trouve être consécutif à la création de ces quelques lignes, soufflées là, dans l'éther digital ?

- J'ai découvert des mots, des lignes, celles d'autres que moi. Quels frissons parfois...
- Je me suis sentie petite, inconsistante, futile et laborieuse, en les lisant.
- Je me suis rendue compte que je parlais de tout et de rien, en évitant soigneusement de parler de ce qui blesse vraiment...
- J'ai ressenti furtivement l'excitation de la nouveauté, de la découverte, de l'échange impromptu, inattendu. J'ai aimé. J'aime échanger, découvrir, apprivoiser.
- Je me suis dit qu'il fallait que je change de portable pour en trouver un beaucoup plus léger, pour l'avoir toujours dans mon sac ou à la terrasse d'un café.
- Je constate que cette histoire de blog occupe à présent beaucoup de mes soirées.
- Elle dérive aussi l'ennui de mes journées et me motive finalement davantage que mes budgets annuels à constituer.
- Elle trompe l'absence... les absences. Celle de mes jours, celle de mes nuits.
- Elle me conduit à ouvrir plus grands mes yeux et mes oreilles, à l'affût d'un bon mot, d'un événement pour perfuser mon imagination.
- Elle m'a poussée dehors, 2 ou 3 fois déjà, pour observer, pour avoir des choses à dire, pour en taire d'autres aussi.
- Elle me questionne sur l'ouverture que je veux y donner. Que des inconnus me lisent, c'est volontiers. Mais que faire avec ceux qui me sont proches ? Ouvrir ma carcasse et les laisser fouiller ? Serai-je alors aussi sincère pour ne pas blesser ou pour moins me dévoiler ?
- Que faire avec M. qui demande à me lire ? Pourquoi est-ce que je lui en refuse l'accès ? Il est pourtant le seul que rien ne surprendra puisqu'il sait presque tout déjà.
- J'ai lu des gens qui faisaient des listes de 100 choses à faire. Moi, je n'en ai que 3, que je ne fais pas.

J'en suis là pour ce jeudi de cette première semaine, de ces conversations ouvertes avec moi-même et avec vous peut-être.

Je me sens vide, sans joie, engluée dans une brume d'hiver qui rend ma vacuité sans saveur, sans odeur, sans constance ni prestance. Et je me demande ce qu'aurait été cette semaine s'il n'y avait pas eu ça ?

Déshérence

"Je vadrouille à travers les jours comme une putain dans un monde sans trottoirs".

Emil Cioran (Syllogismes de l'amertume, 1995)

mercredi 27 août 2008

Du vécu... si, si !

La cantoche, hier, 13h30. Table de droite.

- "Quand je médite, j'ai l'esprit qui fuit".
- "Ah bon ? Mais comment qu'tu fais pour le laisser fuiter ?"
- "C'est pas facile hein ! Faut se concentrer (ndlr : en un seul mot - si, si!). Moi j'y arrive, donc il fuit. J'ai plus de pensées."
- "Rhaaaa, la vache !"
- "Ouais, j'ai plus de pensées. Je les laisse s'envoler quoi" (ndlr : oh, sérieux?!).
- "Oui, oui, d'accord, mais moi je veux savoir comment qu'tu fais pour les ramener ? Pass' que si tes pensées et l'esprit y s'en vont, ben faut bien arriver à les ramener quand même !?".

J'adore déjeuner seule à la cantine !

mardi 26 août 2008

Vous avez 4 nouveaux messages....

Il fait beau !
Hotmail, je t'aime !
Billy aussi.

lundi 25 août 2008

Actualiser

"Actualiser"... "Vous n'avez pas de nouveau message".
Combien de fois vais-je cliquer aujourd'hui sur "actualiser" ?

"Actualiser"... "Vous n'avez pas de nouveau message".
Et ta sœur, elle en a des nouveaux messages ?!

"Actualiser"... "Vous n'avez pas de nouveau message".
Cette fois, j'arrête d'actualiser. C'est dit, c'est fait.

"Actualiser"... "Vous n'avez pas de nouveau message".
Et dire qu'ils nous emmerdent avec leur dépendance au THC...

"Actualiser"... "Vous n'avez pas de nouveau message".
Hotmail, tu parles ! Coldmail, oui ! Nomail plutôt.

dimanche 24 août 2008

Paradoxal System

Il ne me manque pas.
Seul me manque celui que je ne connais pas.

Confettis et pointillés

Je le sentais pas ce premier week-end complètement seule. Ce week-end de chassé-croisé amical. Certains par encore rentrés, d'autres en partance. Pourtant, z'ont mis les moyens : remplir mon frigo, rédiger un post-it avec les urgences migraines de Lariboisière, me déposer une place de ciné, un programme télé des fois que je m'ennuierai... Faut l'occuper, la p'tite !
Faut dire aussi que, souvent, mes nuits sont aussi longues que mes jours... Ça double le temps d'ennui çà, ça multiplie les errances, ça augmente l'isolement, ça accroit les décalages horaires et renforce la mauvaise humeur.

Samedi, premier tour du match. Ça s'annonçait mal. Lui, (le samedi), zappé à moitié par un réveil tardif. Moi, délabrée de voir ma mère...

La soirée s'est éclairée.

Comme mon week-end, Les Batignolles déserté. Terrasse du café, en bas. PC sous le bras. Tartare-salade (oui, j'ai abusé des Granola). Le même jeune et joli serveur que dimanche dernier. Il vient spontanément à ma rencontre "Ahh, vous n'avez pas vos lunettes de soleil aujourd'hui, tant mieux. Je vais revoir vos jolis yeux verts". Je ris, bêtement. M'y attendais pas. Purée, qu'est ce que je ferai si je les avais pas, ceux-là ?

Il fait froid (en dessous de 25°, suis pas bien), le Tabasco a trop coulé à flot, les anglais à côté parlent fort, la connexion WiFi est en pointillés. Fait chier. Juste le temps d'apercevoir l'arrivée d'un message transatlantique. Je souris. M'y attendais pas non plus. Purée, définitivement, c'est bien les mails !

Des mots, dits ou écrits. Toujours des mots. Des confettis de bien-être pour une moitié de week-end. Je m'accroche à eux. Je les ai reconnus. Ceux-là sont inoffensifs. Alors je les bois, je les goûte. Pas d'amertume. Que du sucre. Ils dopent mon hypoglycémie latente, me suffisent à aller bien. Pour l'instant, je prends.

C'est décidé. Ici, ce sera mon QG.

samedi 23 août 2008

Coloriage

J'ai toujours été persuadée que ma vie se constituait des rencontres que je faisais.
Elle s'orientait alors dans un sens ou dans l'autre en fonction d'elles.
Je suis pourtant loin d'être une brindille portée par le vent. J'ai fait des choix. Je n'ai fait que ça d'ailleurs...
Néanmoins, voilà, c'est un sentiment qui a toujours été présent.
Cette nuit, une image devant les yeux. Elle est toujours là.
Les rencontres d'une vie, longues ou éphémères, sont comme les chiffres de ces dessins qu'il faut reconstituer en joignant les pointillés. La figure n'apparait que lorsque tous les points sont réunis.
Alors seulement on voit de quoi il s'agit.

Cette fois, c'est certain

Il faut se rendre à l'évidence.
Depuis quelques semaines déjà, me voilà prise d'une passion naissante pour l'adverbe "assurément".
Pourquoi seulement maintenant ?
Comment en sommes-nous arrivés là, lui et moi ?
Où cela va-t-il nous mener ?
3 questions pour faire diversion.
Pas assez pour tenir éveillée.
D'autres vont s'pointer... c'est assuré.

vendredi 22 août 2008

Variations saisonnières

En hausse :
- la pluviométrie parisienne... sérieuse la hausse.
- l'ennui professionnel... passé la matinée sur Facebook, ça craint.
- le nombre de fumeurs au m² par temps de pluie... j'en suis.
- le manque de M... je hais les vacances, les siennes.
- le tiers provisionnel... trop tard, Juan les Pins est passé devant.
- la fréquence de rotation de "Bad Timing" dans mon Ipod... on frôle la boucle.

En baisse :

- le moral... ça creuse, ça creuse ; bientôt le pétrole.
- le nombre de fois où on m'a draguée ces 3 derniers jours... bronzage en baisse aussi ?
- l'envie d'aller à la soirée des copines gay... Mr Le Futur n'y sera pas, c'est clair.
- la libido... triolisme avec Blake et Mortimer, c'est dire !
- le montant de mes primes sur objectifs... on approche fébrilement le zéro.
- l'addiction à l'expresso... une anomalie assurément.


dEUS - "Bad Timing" (Live)

jeudi 21 août 2008

Bientôt la fin...

de ce putain de jeudi !

Comme vous ne le savez pas, j'ai reluqué entre midi et deux, comment faire pour faire un blog. J'ai à peu près trouvé (il était temps me direz-vous... chui pas en avance sur le coup).

Dans mes recherches vagabondes, je suis tombée sur le blog d'un beau trentenaire canadien (enfin je crois). Pfffooo... suis pas rendue moi. Il écrit comme un dieu, pense, réfléchit tout le temps, analyse, verbalise, poétise, etc.

Bref ! M'a bluffée le gars. Le blog en question n'est plus alimenté depuis mai. So bad. Et ne connaissant pas encore les pratiques habituelles de la "blogosphère" - comme c'est qu'ils disent - je sais pas si je peux donner le lien. Je m'abstiendrai donc et le ferai une autre fois, si toutefois c'est possible.

Donc, tout ça pour dire que tout soudain, je ne me sens plus du tout à la hauteur de la tâche que je me suis assignée aujourd'hui (démarrer un blog), je me demande si les blogs de mecs sont plus intéressants que les blogs de filles, je m'interroge sur la fulgurance d'une personnalité qui transpire au fil des lignes, je me questionne sur l'éventuelle différence de style d'écriture entre homme et femme. Le sien est net, précis, tranché, affuté, ciselé, pas une bavure, rien... Ca me bluffe, me fait de l'effet, m'intéresse, me fait écarquiller grands les yeux, j'en voudrai encore, du tout neuf, du récent, du vécu de maintenant...

Bon, pour une jeudiophobe, c'est pas si mal. J'ai connu pire comme jeudi. Au moins celui-là m'aura un peu appris.

Va falloir rentrer at home now... Depuis quelques mois, c'est pas l'exercice que je préfère. J'ai faim aussi. Ma nouvelle situation de célibataire a une conséquence directe sur mon estomac. J'explique vite fait : depuis l'âge de 24 ans, votre princesse ne s'est jamais faite à dîner (et croyez moi sur parole, ses 24 ans c'était y a longtemps !). Ses hommes successifs l'ont toujours nourrie quand elle rentrait le soir. C'est pas beau la vie ? ;o). Bon, alors forcément, maintenant, son estomac ne sait plus où donner de la tête et sa tête se demande comment calmer son estomac sans se la prendre, la tête.

Jambon- coquillettes ? Coppa-avocat ? On verra... Faut s'enquiller avant, les tunnels de La Défense et les bouchons revenus sur le périf... C'est toujours jeudi... Fuck !

Je suis jeudiophobe...

Certains haïssent les dimanches, moi ce sont les jeudis. Pourquoi ? J'en sais rien, c'est comme ça depuis des décennies. Je suis pas bien le jeudi. J'ai mal au crâne le jeudi. Je suis fatiguée et grognon le jeudi. J'ai qu'une envie, le jeudi, c'est qu'on soit vendredi.